dimanche 28 septembre 2008


Interview Xavibes

Un univers haut en couleurs


Graphiste de longue date et photographe autodidacte depuis quatre années, Xavibes partage sa passion de l'image et de l'univers urbain à travers son art. Du 16 Septembre au 16 Novembre, il expose ses panneaux autour du thème "Urban Spirit" à l'occasion d'un projet impulsé pour l'espace créateur du forum des Halles de Paris…


Tu es photographe et graphiste, depuis quand exerces-tu ces deux professions ?

Pour commencer dans l’ordre, je suis avant tout graphiste. J’ai débuté très jeune dans le domaine de l’image, avant de devenir professionnel. Par étape, après le bac, j’ai fait une école d’art durant quatre ans pour le côté technique. Je me suis ensuite spécialisé en multimédia et une fois terminé, j’ai commencé à travailler en agence de publicité. Si on prend le côté professionnel, j’ai donc réellement débuté en 2000, mais ma passion de l’image, je l’ai eue très jeune. J’ai donc commencé en tant que graphiste en agence, et ce, pendant quatre ans dans une petite structure, ce qui m’as permis d’apprendre pas mal de choses sur le côté technique et sur la réalisation de projets. Après ces quatre ans, en 2004, l’agence a déposé le bilan. J’ai alors continué à poursuivre mon activité, en freelance cette fois. C’est de là que j’ai commencé à développer le coté photographique. Il me fallait, en tant que freelance, proposer des prestations supplémentaires. Ma matière première en graphisme étant la photo, celle-ci apparaissait alors comme une suite logique. Avec l’arrivée du numérique, je m’y suis mis en autodidacte en faisant des séances persos pour apprendre, puis j’ai pu lier la photo et la créa. J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de la musique avec des reportages photos, des soirées, des concerts, c’est d’ailleurs plus dans le domaine du reportage que j’ai commencé la photographie.

Qu’est ce qui te motive justement dans ces deux disciplines ?

On va dire que c’est complémentaire. C’est comme une recette de cuisine dans laquelle on a besoin d’ingrédients. La photo c’est un ingrédient qui contribue à la réalisation de mes images. D’ailleurs j’aime autant le son que l’image, et aimerais évoluer par la suite dans l'audiovisuelle.

Te considères-tu comme un photographe urbain ?



A la base oui, car mon travail était à mes débuts lié à la scène musicale urbaine, tout ce qui était lié au Hip Hop, au RnB et au Dancehall. J’aime beaucoup ce qui est en rapport avec l’urbain, que ce soit les sports de glisses où d’autres disciplines comme la danse où le graff par lequel j’ai d’ailleurs commencé et qui fut à l’époque mon premier mode d’expression. Donc photographe urbain oui, mais avec le temps, j’essaye de mélanger ce style urbain avec d’autres styles qui pourraient être liés à d’autres domaines, le luxe par exemple, et de ne pas rester cliché.

Donc actuellement, tu travailles en freelance ?

Oui, et actuellement, je suis en train de monter un collectif avec trois autres personnes qui travaillent dans des domaines différents et complémentaire, autant dans la rédaction, la photographie que la conception graphique. Cela permettra de pouvoir évoluer sur d’autres projets.

Du 16 Septembre au 16 Novembre, tu exposes au Forum des Halles tes photographies autour du thème Urban Spirit, peux-tu nous parler du concept ?

C’est un concept que j’ai eu à développer autour l’espace créateurs des Halles qui est un espace dédié à de jeunes stylistes. Dans le cadre de cet espace sont proposées chaque trimestre des expositions réalisées par divers photographes ou graphistes. J’ai eu à concevoir des images qui mélangeaient justement autant le côté urbain, que le style des jeunes créateurs. C’était une des contraintes de l’exposition, car il fallait utiliser les vêtements des créateurs et refléter également l’univers des Halles. Il fallait donc créer une reconnaissance parmi ce lieu et une liaison entre les deux. De mon côté, dans le concept, j’ai eu à retranscrire ce que représentaient pour moi les Halles, c’est-à-dire la diversité au sens large, culturelle et ethnique. Il y a tout un mélange de générations qui se fait à travers le forum des Halles. Les Halles étant le cœur de Paris, il fallait, par les images, refléter un peu ceci, chose que j’ai eu à représenter à travers des modèles de type différents. Mon choix de modèles s’est fait par rapport à ces références, j’ai dû prendre un type maghrébin, un type Indien, un type européen, et un type asiatique pour essayer de refléter ce mélange. J’ai également rajouté des bébés pour représenter ce passage de générations, les Halles représentent selon les époques, des histoires et des moments bien différents.

Peux-tu nous expliquer ton processus créatif ?


D’une certaine manière sur l’expo, il a fallu définir un concept par rapport au thème de l’espace créateur donc pour concevoir, il a fallu penser toute la création de ce que mes huit panneaux allaient refléter. Il a également fallu penser les lumières car j’ai deux ambiances, une « jour » et une « nuit » car justement ce sont deux atmosphères différentes du forum. Il a donc fallut travailler tout ça en amont pour optimiser les poses et les lumières le jour du shooting. Par rapport aux photomontages, c’est une ambiance qui se dégage, comme dans tous projets il y a une réflexion, ce n’est pas du hasard. L’exposition justement n’est pas une retrospective de mon travail, mais c’est un concept bien précis qui est lié à l’espace créateur.

Quel matériel utilises-tu ?

Pour la photographie, je marche donc au numérique. Concernant l’expo, les shoots ont été faits en studio, ensuite ont été extraits les personnages pour les inclure dans un décor refait. Pour l’expo, il m’a fallu tout shooter, autant les modèles que les lieux car j’ai aussi shooté tout l’espace des Halles pour en refaire une espèce de monde. Je me suis inspiré d’un thème qui fait plus office du conte, lié à l’univers de Gulliver pour cette expo qui est au final assez complexe à expliquer. Gulliver c’était la surdimension avec pleins de petits personnages et c’était pour moi un moyen de montrer à travers les modèles surdimensionnés, tout l’espace créateur connu le plus souvent que par des connaisseurs. À travers ces personnages surdimensionnés, j’ai pu inverser les choses et mettre au premier plan cet espace créateurs.

Et l’argentique ?

Si j’ai commencé la photographie, c’est parce que le numérique m’a permis de sauter plusieurs étapes techniques. L’argentique étant très technique, le numérique m'a permis de sauter certaines étapes. Cela nécessite plutôt d’avoir des connaissances liées à des logiciels et de la pratique ensuite. Pour la photographie, j’utilise donc le Reflex numérique. Pour la partie post-production, j’utilise les logiciels de PAO classiques. Mes deux principaux outils sont donc l’ordinateur et l’appareil photo numérique.

Et selon tes critères, qu’est ce qu’une photographie réussie ?


Ce n’est pas forcément évident à dire pour plusieurs raisons, car tout d’abord, on a tous des affinités, des références différentes, liées a plusieurs choses, comme la culture de chacun et puis après c’est le côté esthétique. Ce que je trouve réussi ne le sera pas forcément pour d’autres. Je ne vais pas dire qu’il n’en existe pas mais c’est une question de goût, on aime ou on n’aime pas, comme la musique.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Elles sont diverses et liées à tout ce que j’aime. J’apprécie autant l’univers urbain, l’univers du luxe ou celui de la mode. C’est un ensemble de choses que j’essaye de brasser, je n’ai pas qu’une affinité dans l’image. C’est un ensemble de références qui me permettent, du moins je l’espère, d’avoir un certain style, ce qui n’est pas évident quand on commence. Cela ne fait que quatre ans que j’exerce en terme de photographe autodidacte, donc je ne m’estime encore qu’au début. Je suis dans une période ou j’affine mon style par rapport à ce que j’aime tout en essayant de me différencier des « concurrents » puisque le but est d’apporter quelques choses de différent des autres et non de faire de la copie. C’est donc toute une démarche, toute une recherche artistique. Voir ce que les autres font pour justement se différencier et ne pas faire « pareil ». Il est quand même vrai que dans toute la masse de photographes et de graphistes existants, on aura toujours des similitudes, on va forcément ressembler à X ou Y parce qu’on va travailler dans un même style, une même catégorie.

Pour parler musique, qu’est ce qui tourne dans ton iPod en ce moment ?

Encore une fois une peu de tout, je reste assez ouvert. J’ai une base qui est très RnB, Hip Hop, Reggae, Dancehall, plus Caraïbes donc, ce qui est lié tout simplement à mes origines car j’ai grandi en Guadeloupe, j’ai forcément toutes ces influences. J’écoute également des choses très Pop Rock comme de la musique électronique ou autre. C’est aussi pour moi une question d’ouverture d’esprit, c’est en voyant et en écoutant des choses extérieures qu’on arrive aussi à en faire d’autres, en brassant justement. D’une manière générale, je pense aussi que cela correspond à la société, c’est-à-dire à la mixité. Musicalement, on va dire que j’écoute de tout, même si il reste vrai que j’ai plus d’affinités avec ce qui est Nu Soul, Rnb, Hip Hop.

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Ce n’est jamais évident d’avoir du recul sur ce que l’on fait, mais quoi qu’il en soit, le plus important pour moi est de pouvoir m’exprimer. Tant que je pourrai le faire, et je le ferai, tout ira bien... Après, comment, pourquoi, dans quelles conditions ce sera l’avenir qui me le dira.

Par Cathy.N
Publiée le mardi 16 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 02:52
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Sankofa Soul Contest, c’est reparti !


Ca y est, on l’attendait tous, c’est chose faite. Après deux sessions remarquables, la troisième édition du Sankofa Soul Contest démarre sur les chapeaux de roues. Depuis juillet les inscriptions ont commencé et la nouvelle édition sera lancée le 26 Septembre avec pour l’occasion, la venue de la marraine du projet, Carmen Rodgers ! Le tremplin Soul s’agrandit avec, en nouveauté, des présélections qui auront lieu en province dans les villes de Bordeaux, Nantes, Lille, Rennes et Marseille pour encore plus de musique et de diversité. Rencontre avec des membres de l’équipe qui nous parlent plus amplement du projet.


Pour ceux qui ne connaissent pas, pouvez-vous nous rappeler le concept du Sankofa Soul Contest ?

Nadgy : C’est un tremplin qui a pour but d'ouvrir les portes de la scène soul française, car parmi les artistes qui viennent, certains sont amateurs, mais il y a également une bonne partie d'artistes qui ont leurs propres compositions ou qui ont derrière l'objectif de créer leurs propres compositions… C’est également une manière de créer un pont entre les Etats-Unis et la France. Ce que l’on constate aujourd’hui en France, c’est que parmi les artistes qui font de la Soul, ou ceux qui essayent d’en faire car ils n’ont pas encore la maturité ou les éléments pour la faire, certains ne connaissent pas l’histoire de cette musique. Il y a donc un aspect pédagogique en créant ce pont entre Dallas qui est en place de ce côté et la France pour permettre de retourner aux sources.

Pouvez-vous nous présenter les principaux membres de l’équipe ?

David : Il y a moi même, David, Maurice, Willem, Saanya, Joby, Nadgy. Je suis l’initiateur du projet, Joby Smith est en charge de l’organisation et de la présentation de l’événement…

Nadgy : Pour ma part je m’occupe de tout ce qui est communication, création des visuels maintenant, dossiers de presse, et mise en place du buzz sur internet avec Saanya, ainsi que la gestion des partenariats.

Quel est le point culminant du projet ? Le prix à remporter ?

by Sby
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David : Le premier prix, du moins, le plus intéressant, c’est un voyage à Dallas avec à la clé l’opportunité de se produire sur scène accompagné par les musiciens d’Erykah Badu, et entre autre avec Geno Young, puisque outre le fait d'être chanteur il est également pianiste. Le but du voyage est d’apporter au candidat qui aura la chance de remporter le concours, l’opportunité de découvrir sur place comment on vit la Soul.

Que faut- il posséder comme qualité pour participer au concours et accessoirement remporter la finale ? Avoir de la technique ?

Maurice : Les candidats sont notés sur cinq critères : la présence scénique, l’interprétation, la justesse, l’émotion et la présentation. Par rapport à tout cela, on sélectionne un gagnant à la fin de la session.

Le jury ainsi que le public décide des qualifications et des éliminations, avez-vous déjà été déçus des choix qui ont été faits ?

Maurice : Non pas du tout. En fait, il y a un vote du public, dont le jury ne tient pas réellement compte, donc ça peut varier. Mais le jury a des critères bien précis, et c’est à partir de ceux-ci qu’on se décide.
Sur la longueur, on se rend compte que sur ceux que l’on a aimé au début et chez lesquels ont a trouvé un fort potentiel sont finalement arrivés au bout. Parfois celui qui et très fort au début s’endort sur ses lauriers, et celui qui est timide prend confiance en lui. En l’occurrence, c’est ce qui est intéressant, c' est pourquoi il n’y a pas de déception. Après, il peut y avoir des cracks, c’est à dire quelqu'un qui est doué le premier jour, et qui comme dans une grande compétition ne supporte pas la pression. Jusqu’à présent on n’en a pas encore eu. En même temps, il y a un rapport avec les artistes, qui à la fin posent des questions, encouragent. Donc il y a un échange sans que cela influence la saison d'après.

La troisième session du Sankofa Soul Contest débute en Septembre, et les inscriptions ont débutés depuis Juillet ? Quelles seront les différences par rapport aux saisons précédentes ?

Nadgy : Nous avons maintenant décidé d’aller en province car on avait dans la deuxième saison de nombreux candidats qui en provenaient. Dès la première édition du Sankofa, il y avait déjà des candidats qui venaient de province. Nous avons même eu cette année des candidats qui venaient de l’Europe de l’Est ou du Canada. On voit aussi qu’il y a une demande des artistes, que ce soit en national ou en international pour ce genre d’événements et cela permet de les rencontrer. Par rapport à cela, nous nous sommes dit que même s’il n’y a pas vraiment d’événements Soul parisien, qui se déplacent en province, on va se permettre de tenter notre chance. Bordeaux est donc déjà confirmé, Lille, Marseille, Rennes et Nantes sont en cours. Il y aura des parrains sur place, dont Philémon qui est très influant sur Nantes et qui semblait très enthousiaste à l’idée de s’occuper de l’événement, et Saïd pour Marseille, qui est le protégé de Shurik'n... La vraie nouveauté de cette année c’est que le tremplin s’agrandit, pour faire découvrir de nombreux artistes et aider ceux qui n’ont pas les moyens de monter à Paris d’être au moins sélectionné.

Comment cela va t il se dérouler ?

Maurice : En fait, on reste exactement dans le même mode de fonctionnement qu’a Paris, c’est à dire que dans la première partie des qualifications, on reçoit des gens de toute part. En province ce sera exactement la même chose, en l’occurrence, on va intervenir sur Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille car les candidats que l’on aura choisit seront directement qualifiés pour les quarts de finals. A partir des quarts, tout le reste se passera à Paris. Il y aura donc des présélections en province pour finalement monter sur Paris.

by Sby
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Comment expliquer vous l’engouement et la longévité du projet ?

Nadgy : Je pense qu’aujourd’hui malgré ce que l’on dit, la Soul en France ne commence vraiment que maintenant à se développer et à ouvrir des portes. Mais il y a d'une part les médias qui ne veulent pas vraiment se déplacer dans ce type d’événements ou les maisons de disques qui ne font pas signer les artistes car ils sont persuadés que ce n’est pas un type de musique qui se vend. Le Sankofa ouvre pas mal de choses de ce côté là. D'un côté, il y a les professionnels qui viennent car ils savent qu’ils vont entendre de la qualité, les médias qui commencent à s’y intéresser de plus en plus aussi et d'un autre coté les artistes qui viennent et qui font énormément de rencontre avec les professionnels et d’autres artistes de partout. Je pense que c’est cela qui déjà favorise la réussite et la longévité du Sankofa. C’est également pour cela que cette année, on a décidé d’aller en national, car cela permet aussi de développer le projet.

Maurice : Par rapport à la première session, il y a eu déjà des artistes qui ont pu bénéficier de professionnels qui étaient présents et qui ont pu donner des conseils, ce qui a été un gage de qualité. C’est cela qui a été important. Dans la seconde session, on a eu une continuité par rapport à cela car on a découvert des jeunes artistes qui étaient en devenir, mais qui cherchaient de la qualité.
Je pense que le succès vient donc également de la rencontre, après, on a la chance d’avoir des gens autour de nous assez compétent. Jusqu'a présent entre ce que le public et le jury voyait, on a toujours été réellement en phase.

Nadgy : Une autre chose qui fait que le public est fidèle, est le fait qu’il existe une vraie chaleur, une super ambiance. Quand un artiste qui avait moins de niveau que d’autres, ce qui est normal et peut arriver, venait chanter, ou alors des artistes avec des voix superbes mais qui n’arrivaient pas à les lâcher à cause du stress... dans ces moments là, le public contrairement à d’autres événements où il peut être très dur, accompagnait l’artiste. C’est donc une ambiance très tolérante, très chaleureuse, avec un public qui ne cherche qu’à vivre la Soul et rien d’autre, ambiance qui joue beaucoup sur le succès du Sankofa.

A côté du Sankofa se multiplient de nombreux événements Soul, que pensez-vous de la coordination entre les événements, et plus globalement de la Soul en France ?
Maurice : Oui elle existe et depuis très longtemps même et malheureusement elle n’a pas l'opportunité d'être exposée au grand public, il y a un manque de média, de radios, de scènes.
Par rapport à d’autres musiques où il y a des tourneurs qui prennent des risques, la Soul est plutôt une musique qui vit pas mal par rapport au bouche à oreille, du fait que l’on a pas vraiment connu un artiste français qui a réellement percé dans le milieu . Après qu'il y ait d’autres acteurs des mouvements, c’est bien, nous ne nous disons pas que nous avons le monopole de ce type de musique, le Sankofa c’est juste une pierre à l’édifice.

Nadgy : J’ai pas mal observé et je crois que tout le monde à sa part de responsabilité dans le fait que la Soul stagne en France. D'une part on a un public, qui attend trop d’un artiste qui démarre, or un artiste qui démarre rencontre des difficultés. Même D’Angelo au début de son parcours n’a pas percé tout de suite. C’est quelque chose que je trouve dommage car on ne laisse pas vraiment aux artistes leurs chances. Quelques soit l’événement, si un artiste est peu connu, bien que l’entrée soit gratuite, on ne va pas chercher à le découvrir. De l’autre coté, on a les organisateurs qui fonctionnent encore trop de leur côté. C’est pareil avec les artistes, qui fonctionnent souvent par clans. Aujourd'hui avec Soul Nation, nous fonctionnons ensemble depuis un an, et il y a également So Live production et Sugar Soul Session avec Tozikalprod avec qui on va fonctionner en échange de visibilité.

by Sby
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Maurice : En même temps, il faut laisser le temps faire les choses. C’est une musique qui nous arrive des Etats Unis, et qui est encore en développement. C’est une chose qui va s’installer avec le temps. Faisant un peu parti de l’école du Rap, pour moi la Soul, qui regroupe aussi le Hip Hop contient un truc de convivial, de chaleureux. Il y a un esprit de compétition qui reste dans le partage. Je pense que cette musique manque d’infrastructures, de gros média mais ça viendra petit à petit. On va me dire, certes il y a Ado. Fm, mais pour moi ce n’est pas un gros média pour ce type de musique, Nova de son côté est encore un peu spécifique. Le problème des radios aujourd’hui est bien connu, il faut une maison de production derrière un son, pour jouer le jeu. Il n’y a pas ce côté spontané comme aux Etats-Unis où il y a des radios prévues pour ça et pour tout ce qui est concerts, sons live...
Pour revenir à la question, les artistes qui s’inscrivent au Sankofa le font la plupart du temps pour rencontrer les musiciens, et surtout pour se rencontrer eux- mêmes. Donc voila, comme on a pu voir, ca fait parti d’un challenge. Il y en a qui font partie de chorale Gospel ou d’autres encore qui sont choristes mais qui n’ont pas l’occasion d’être mis en avant et qui essayent.

Nadgy : Larry en est un bon exemple. A la base, c’est un choriste qui n’osait pas du tout se mettre en solo et qui a tenté et a fait toutes ses preuves.

Maurice : C’est cela aussi qui contribue au succès du projet,
Quand on est un peu comme Larry, en participant à ce genre de projet, on prend conscience de son potentiel, de ses capacités.

Que vous évoque l’appellation Nu Soul qu’on ne trouve presque qu’exclusivement en France ?

Maurice : Je pense qu’on est dans le pays de l’appellation. Aux Etats unis comme le disait David tout a l’heure, c’est de la Soul avant tout. Après ce sont des dérivés de pleins de choses. Pour nous c’est avant tout une passion, je n’ai pas de barrières, Nu Soul, Soul, Hip Hop, c’est la même chose, c’est une âme. Après chacun selon ses propres influences décide d’une appellation.

David : On pourrait dire que la Nu Soul c’est la rencontre du Jazz, de la Soul, du Hip Hop, et c’est vrai qu’en France on adore les appellations et mettre les artistes dans des petites cases, mais c’est un peu pour préciser ses influences. Quand D’Angelo débarque, il installe aussi une vision de la Soul dans ce qu’elle a de moderne.


Nadgy : Aujourd'hui, en France, on ne peut pas vraiment parler de Nu Soul française. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une Soul française avec des influences caribéennes, avec la Soul Créole et des influences africaines. Gasandji en est un bon exemple car elle chante une soul de ce type avec des influences africaines.
En créole on va avoir des Inès, des Swé, quoique cette dernière reste quand même très Soul française.
Je repars en arrière avec la compile que nous avons créée, Atypik Soul. Nous lui avons donné ce nom car justement, nous nous sommes rendu compte que l’on ne pouvait pas dire " Nu Soul". Il y avait de la Soul créole avec Inès, Joby très à l’ancienne et des morceaux plus Nu Soul, comme Rony effectivement, mais aussi du Jazz avec Pi-R. Donc par rapport à tout cela, pour moi, on ne peut pas encore parler de Nu Soul en France. La Soul elle même n’est pas encore bien installée musicalement en France.

David : En France, la Soul se cherche encore en tout cas.

Merci beaucoup et RDV le 26 Septembre pour l’ouverture de cette troisième Saison !

Par Cathy.N
Publiée le vendredi 12 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 02:46
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samedi 6 septembre 2008


Bien connus des scènes soul parisiennes depuis déjà deux ans maintenant, Lisa Spada et Gaël Maffre, cœur de Third Shot, viennent de terminer l’enregistrement de leur premier album "The Way You Smile When You Leave". Sur scène ou en studio, leurs compositions révèlent un travail soigné et recherché, réalisé par des passionnés, entourés d’une belle brochette de talentueux musiciens ! Focus sur un duo novateur dans lequel s’entrechoquent avec subtilité les univers électro Jazz et l’essence de la Soul…


Pour commencer, pouvez-vous nous présenter le concept de Third Shot? Est ce un groupe, un duo, un collectif ?

Lisa Spada : Ah...Très bonne question. C’est un duo de composition entre Gaël et moi. Gaël est compositeur, aux machines, produit les sons. De mon côté je suis co-compositrice, co-auteur et chanteuse de Third Shot. Ensuite autour de ça viennent se greffer des musiciens sur scène ou en featuring comme sur l’album.

Quand et Comment s'est fait la rencontre musicale ?

Gaël Maffre : ça date d’assez longtemps. Lisa et moi nous somme rencontrés par un biais qui n’a rien à voir avec la musique mais parce que l’on bossait ensemble dans un magasin. Il s’est avéré que comme nous étions tous les deux musiciens, on a commencé à collaborer sur un autre projet électro que j’ai monté il y a quelques années qui s’appelle 175 Workshop. Petit à petit notre collaboration s'est intensifiée et on s'est dit pourquoi ne pas monter un projet parallèle à ce collectif où on travaillerait vraiment tous les deux les sons...D'ou la naissance de Third Shot.

Vos univers sont plutôt différents tous les deux...Lisa, tu es plutôt ancrée dans l’univers Soul et Jazz, Gaël, tu es a la base producteur de musique électronique et contrebassiste...

Gaël Maffre : Je suis avant tout un producteur de musique électronique, bassiste depuis 13 ans et je fais de la contrebasse depuis environ 6-7 ans. On aurait pu faire le parallèle Jazz/Contrebasse mais je ne suis pas du tout un Jazzman en fait. Je fais de la contrebasse parce que j’aime l’instrument, mais je ne suis pas un spécialiste du Jazz…

Alors justement je voulais savoir ce qui vous a plu artistiquement parlant l'un chez l'autre au point de vouloir travaillez ensemble ?

Lisa Spada : C’est complètement imprévisible ce genre de rencontre entre deux univers si différents. À la base on n’est peut être pas fait pour écouter l’une ou l’autre de nos influences respectives. En même temps quand on voit les influences de Gaël, il a lui aussi écouté beaucoup de Jazz, beaucoup de Soul des années 70 comme Sly Stone, de Hip Hop, donc au final les influences se recoupent. Moi aussi de mon côté j’ai écouté Portishead, du Rock, du Jazz...

Gaël Maffre : Oui la rencontre s’est fait naturellement, un peu par hasard. De mon côté, on cherchait des featuring pour mon collectif. Lisa a posé sur quelques morceaux, puis je lui ai fait écouter quelques productions que j’avais et elle en a emmené un nombre assez conséquent.

Gaël et Lisa by Sby Catchavibz
Gaël et Lisa by Sby Catchavibz
Comment se passe la composition ? Mettez vous tous les deux la main à la pâte ?

Lisa Spada : Au niveau de la composition, on travaille ensemble. Jusqu' a présent, Gaël me faisait écouter les prods et je créais les mélodies et écrivait les textes. On a également écrit des textes à deux et Gaël amenait les mélodies. C'est donc vraiment un travail de co-compositeur, co-auteur. Gaël est beaucoup plus axé sur les arrangements musicaux et moi sur les arrangements de voix.

Gaël Maffre : Au final, c’est une interaction. Lisa m’a proposé des productions ou des maquettes qu’elle a pu faire, et sur lesquels j’ai pu développer la prod derrière. Il y a un dialogue qui se fait assez naturellement.

Votre premier album, "The Way You Smile When You Leave" est sorti depuis Juin. Les morceaux sont entièrement écrits en anglais, vous êtes pourtant tous les deux francophones. Pourquoi le choix de cette langue plutôt que le français ? Question de sensibilité, de fluidité ou de crédibilité ?

Lisa Spada : C’est une question qui revient souvent, et c’est normal. Il n’y a aucun snobisme de notre part par rapport au fait que ce soit en anglais. C’est vraiment une question de sensibilité. Quand j écris, cela se fait naturellement en Anglais. Ce n’est d'ailleurs pas paradoxale puisque presque toute la musique que j’ai écouté était en anglais. J’ai énormément d’admiration pour de nombreux artistes francophones, mais pour l' instant, les textes me viennent en anglais. Je trouve que ça sonne mieux, en tout cas dans ma voix, mon instrument, quand je m’exprime sur ce type de musique. J’ai également une grande passion pour la culture anglo-saxonne.

Gaël Maffre : Moi j’ai toujours adoré la langue à la base. J’ai également fait des études d’anglais, j’ai donc quelques affinités avec celle-ci. De plus, le fait de choisir l’anglais pour un album en 2008 ne me semble pas incohérent. Et puis, c'est aussi une manière de toucher un public plus large. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui comprennent l’anglais, ce n’est pas forcément se fermer au public français que de faire cela. Ce n’est pas non plus tourner le dos à notre culture française. C’est juste un choix, qui est plus esthétique qu'autre chose.

Un album avec des titres français, un jour peut être ?

Lisa Spada : Oui pourquoi pas !

Gaël Maffre : Ce n’est pas un projet dans l'immédiat mais ce n’est pas du tout exclu. On pourrait écrire nos textes en français, ou même en Italien, un clin d' œil aux origines Italienne de Lisa. Mais nous ne sommes pas du tout fermer en tout cas...

Avec qui avez vous travailler pour la réalisation de l’album ?

On a enregistré essentiellement avec les musiciens qui nous ont accompagnés sur scène depuis deux ans maintenant. On a travaillé avec Christophe Mondot qui est le pianiste et qui a posé un rhodes sur un morceau, avec Laurent Avenard, guitariste, avec Vincent Echard trompettiste. On a également travaillé aux chœurs avec Ulrich qui est un peu partout en ce moment (Rachel Claudio...), Nelly Stanislas et Camille Richard.

Avec un peu de recul, comment percevez-vous la sortie de ce premier album ?

Lisa Spada : L’album n’est pas vraiment sorti. Il est disponible. On se donne quelques mois pour trouver un label, pour avoir une structure autour de nous. Mais sinon, dans le cas contraire, on fera quand même quelque chose de cet album .On travaillera de manière indépendante avec des labels numériques et ainsi de suite. On cherche d' abord à avoir une démarche "officielle"...
Pour revenir au recul, ce n’est pas facile pour un artiste de juger son travail, c’est un exercice difficile. Pour donner un exemple, on nous demande en ce moment un texte de présentation de l'album pour la promo mais c’est difficile pour un artiste de le faire lui même...

Gaël Maffre : Même rétrospectivement, je ne sais pas si c’est à l’artiste de juger son travail, en tout cas s’est difficile…

Lisa by Stella-K
Lisa by Stella-K
Lisa Spada : Autant sur scène on a une présentation plus "traditionnelle" du projet avec des partis pris plus acoustique, avec beaucoup de voix, autant l’album à un parti pris beaucoup plus original car plus électro. Je dirai que sur scène on est beaucoup plus dans mon univers, tandis que dans l’album on est plus dans celui de Gaël. Et donc à chaque fois il y a vraiment ces deux mondes qui se croisent...

Gaël Maffre : Au final, il y a toujours ces deux sphères qui finissent par se recouper en permanence, à différentes étapes du processus et donc c'est assez intéressant de pouvoir proposer un point de vue de notre univers sur scène, et de montrer un autre point de vue dans l’album.

Lisa Spada : Sans comparaison qualitative aucune, si on prend par exemple les albums de Jill Scott, on voit que sur scène c’est totalement différent que sur ses albums dans lesquels on trouve beaucoup d'arrangements électro. Personnellement, cela m'a beaucoup aidé en studio d’avoir des arrangements très épurés, car il m'est difficile de chanter en studio comme je chante sur scène. Du coup, cet écrin, très onirique, très flottant et ambiancé m’ont permis de poser ma voix encore différemment que sur scène. L’énergie n’est pas la même sur scène car je suis par exemple encadré par la batterie etc..., et çà me fait chanter encore différemment. Je sais que pour beaucoup de gens qui ont l’album, ils ont besoin de l’écouter plusieurs fois car à chaque écoute, ils y découvrent de nouvelles couches.

Y a-t-il quand même une promotion de l’album ?

Lisa Spada : Vu que l’album n’est pas sorti mais disponible, la promotion se fait essentiellement sur internet. On communique aussi sur le fait qu’on recherche un label ou un tourneur. Donc au final notre promotion se fait surtout par les scènes. Le 27 Septembre nous serons à la Soul Nation à l'Opus, le même après-midi nous avons une interview prévue chez Radio Aligre pour l'émission Jazzbox et le 1 er Octobre nous jouerons à la Dame de Canton avec Akoma Aya en première partie. Donc la promotion se fait essentiellement par le biais de la scène. Si on trouve un label, on espère que l’on fera une belle promo, complète, avec tous les outils.

On vous décrit comme un groupe d’Electro Jazz et Soul pas vraiment comme les autres, qu'est ce qui fait votre spécificité selon vous ?

Lisa Spada : La rencontre entre nos deux univers est le cœur même de notre projet. C’est la rencontre entre une personne qui vient de la Soul et l’autre non. On a effectué un dosage qui fait que les deux sont bien mis en avant. Personnellement je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je chante les compositions de Third Shot. J’ai découvert plein de couleurs dans ma voix, pleins de choses. Ce qui est génial, c'est qu’on évolue aussi tous les deux dans des projets totalement différents où chacun peu s’éclater complètement dans la Soul ou le gospel, l’autre dans l’électro...

Y a t-il des collaborations avec des artistes français prévues ou qui vous intéressent ?

Lisa Spada : On en a pas de prévues, mais qui nous intéressent, il y en a pleins évidemment. Dans les artistes qu’on aime beaucoup et qui nous entourent depuis deux ans, avec lesquels on se renvoie pleins de choses positives les uns les autres, mais qui ne sont pas forcément proches de notre univers, il y a Rony, Oncle Ben, Sandra Nkaké, Akoma Aya qui est un de nos coup de cœur, Nesrine Ghalmi une jeune chanteuse qui a un duo de composition de Jazz et dont on va bientôt entendre parler, Rachel Claudio…

Gaël Maffre : Dans les artistes qui m’intéressent beaucoup, je pense pour ma part à Bibi Tanga & le Professeur Inlassable. Mais bon la liste serait longue...

Vous avez participé à de nombreux événements musicaux qui touchent la scène soul française, notamment parisienne, surtout toi Lisa, comme Soulissime, la Soul nation...Vous sentez vous acteurs de cette scène Soul française qui tend à se développer ? Vous sentez vous porteur d’un message autour de celle ci ?

Lisa Spada : Porteur d’un message, je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que nous avons envie que les choses bougent. Que ce soit dans ce mouvement là, dans cette communauté là ou autre…Faire bouger la musique en France, les carcans qu’imposent les médias ou les maisons de disques au public. Maintenant comme on le disait, on a beaucoup de complicité avec des artistes de la soul française et on a effectivement participé à beaucoup d’événements. J’ai moi même un projet avec pas mal de chanteur. Donc oui je pense que l’on fait parti du mouvement, et on a envie de croire que les choses bougent.

Gaël by Stella-K
Gaël by Stella-K
Gaël Maffre : On côtoie beaucoup sur scène les artistes cités précédemment qui sont invités ou qui nous invitent notamment en participant aux événements que tu citais, Soulissime, Soul Nation, Soulville… De facto, oui on est acteur de cette scène. Après, est ce qu'on est porteur d’un message, ce serait présomptueux de le dire. Mais je pense que le simple fait d’être acteur et de faire avancer cette scène est un message implicite... Ce qui est intéressant avec ce mouvement, c’est qu’il a un réel potentiel de séduction, qui est assez fort, ce que les médias ne relaient pas souvent. Cela va déjà faire deux ans que l’on évolue sur cette scène et on constate que c’était un milieu un peu fermé qui commence à s’ouvrir. Les gens qui viennent assister aux concerts et qui ne connaissent pas le milieu sortent souvent très contents. Cela veut dire que ce n’est pas seulement un milieu de spécialistes et de personnes qui se côtoient entre elles uniquement...Ca peut intéresser les gens au sens large.

Lisa Spada : Ca peut également intéresser les médias comme on a pu le voir par avec l’article de Stéphanie Binet dans Libération "Le nouveau Souffle de la soul", avec en en tête une grande photo de Sandra Nkaké et la citation de tous les artistes dont on a parlé. Nous avons également eu la chance d’être cité, on faisait en prime la Soulissime, quelques jours après... Enfin c’était génial. Il y a également des gens du Parisien qui s’intéressent a des artistes comme Rachel Claudio, de même que Télérama, Radio Nova ...Il y a quand même au final pas mal de journalistes qui sont au courant et qui sont relayés par certain programmateur comme Manuelle de l'Opus qui est une actrice du mouvement vraiment à noter et qui fait beaucoup de choses. Donc il faut aller de plus en plus loin, on est tous sur la même longueur d’onde, on a tous envie des mêmes choses, faire avancer le mouvement...

Est ce que vous aimeriez vous exporter ailleurs en Europe ?

Gaël Maffre : Sans problème, nous ne sommes absolument pas fermés ! Comme je le disais, le choix de l’anglais participe à cela, on n’a pas de barrière de la langue.

Lisa Spada : On a eu la possibilité de jouer l’année dernière en Italie lors d’un festival de Jazz. La réaction du public était très enthousiasmante. Donc effectivement on en a envie, et on va essayer de s’exporter.

Gaël Maffre : On essaye d' ailleurs de démarcher des maisons de disque en Angleterre, en Norvège, pays dans lesquelles il y a pas mal de labels soul/Jazz avant-gardistes.

Avant d’entrer en studio vous avez eu beaucoup d’expériences live .Est ce que l’expérience de la scène vous a servi pour enregistrer l’album ?

Lisa Spada : Oui, car justement avant j’avais un gros problème avec les studios d’enregistrement. J’ai eu plein d’expériences en studio très stressantes pendant lesquelles j’étais très angoissée. Le fait d’entrer en studio avec mes propres compositions que j’avais en plus chanté pendant un an et demi sur scène m’a facilité les choses. Du coup, nous étions étonnés de la fluidité avec laquelle j'ai enregistré car deux prises seules suffisaient. On me disait: "C’est normal Lisa, cela fait un an et demi que tu chantes tes propres chansons, tu dis ce que tu as à dire ! Pas besoin de plus". Du coup, cela m’a réconcilié avec les studios d’enregistrement ainsi que tout un processus de création qui m’était fermé avant car je n’aimai pas bosser en studio. Là, je pense qu’une nouvelle ère s’ouvre pour moi. (Rire). Cela nous a permis de vraiment jouer et aborder nos morceaux pour l’album de manière sereine.

Gaël Maffre : Moi, non pas vraiment car à la base j’ai vraiment une démarche de production. En fait, je ne travaille pas du tout la scène comme je travaille le studio. Même pour les prises de contrebasse, c'était loin de ce que je faisais sur scène sur laquelle je joue du début à la fin un morceau. Là, je fonctionnais par petits bouts, que je rééditais, retravaillais, que je recollais...J’ai vraiment travaillé ça comme des samples, comme ça se passe souvent en électro...

Je crois savoir que vous avez des projets indépendamment l’un de l’autre, pouvez-vous nous en parler ?

Lisa Spada : Pour ma part, je suis dans un autre projet de composition qui s’appelle Nedjma, dont est à l'origine le pianiste Christophe Mondot. C’est un projet Hip Hop/Jazz. Je fais également partie de la chorale Gospel Pour 100 voix dont une tournée est prévue toute l’année. Çà va vraiment être marrant de partir sur les routes avec toute cette chorale dont font partis beaucoup de chanteurs du mouvement Soul.
J’ai également envie de monter comme je le disais précédemment un beau concert réunissant sur scène tous ces beaux artistes que j’ai rencontré ces dernières années pour mettre en avant ces magnifiques voix. Pour le moment c’est encore à l’état de projet et j’en reparlerai quand ce sera un peu plus avancé...Il y a aura sûrement une vingtaine de chanteurs sur scène accompagnés d’une dizaine de musiciens. Ca fera donc une trentaine de personne sur scène pendant tout le concert puisqu'il s’agira de monter une chorale sans que ce soit une chorale Gospel... Vous en saurez plus, un plus tard.

Gaël Maffre : De mon côté je relance mon collectif électro, le 175 Workshop avec pas mal de productions qui vont arriver dès septembre. Je suis d' autre part dans un projet qui s’appelle Op.9 qui est encore plus électro (Rire). C’est un projet de scène et de production sur lequel on travaille avec des danseurs contemporains, des chorégraphes. Il y a déjà pas mal de scènes qui commencent à se préparer. C'est en fait un projet multi disciplinaire avec de la vidéo sur scène, de la danse, basé sur de la musique électro sur lequel nous sommes deux à travailler avec Mikhael Gautier et sûrement des collaborations avec des musiciens qui font du Free-jazz et autre…

En tout cas, on vous souhaite vraiment beaucoup de succès ! Que peut on vous souhaitez pour la suite ?

Lisa Spada : Déjà merci à l’équipe de Onlygroove. Ce que l’on peut nous souhaiter ? Ce serait de faire plein de scènes encore et encore car j’adore ça !

Gaël Maffre : Merci Onlygroove ! Ce que tu nous as souhaité c’est déjà super et bravo pour le nouveau site qui est terrible !

Par Cathy.N
Publiée le samedi 6 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 01:47
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vendredi 1 août 2008




Posted by Publié par Soulmate à 03:16
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Maya Azucena à depuis longtemps fait ses preuves dans le monde de la musique en effectuant les premières parties d’ artistes tels que les Isleys Brothers, Anthony Amilton, Roy Ayers où encore les Platiniums Pieds Pipers et John Legend et en travaillant aux côtés d’ autres, comme Stephen Marley, Eric Roberson pour ne citer qu’ eux. Avec une musique aussi diversifiée que ses origines, elle se définit néanmoins plutôt dans la catégorie Soul, Hip Hop dans lequel elle puise sa force. Après Maya Who ?, Junkyard Jewel son second album est sorti cette année. Il est le résultat d’ un travail acoustique réalisé en petit nombre avec son groupe, subtil mélange de guitare, basse, violons, violoncelles dans lequel elle s’ est appliquée à être honnête et impliquée. Maya à répondu à nos questions et nous parle de ces aspirations, de sa carrière et de ses projets …

Bonjour Maya. Pour commencer, peux-tu nous parler de ton parcours et de tes expériences musicales ?

Ma carrière est le résultat d’une série d’expériences toutes aussi excitantes et intenses les unes que les autres. En tant qu’artiste indépendante, j’ai appris beaucoup sur le côté business de la chose et j’ai eu la chance de rencontrer des gens formidables dans le monde entier. Je perçois ma carrière comme un effort perpétuel qui se charge de courage et de conviction pour venir à bout du succès.

Je me rappelle d’une des premières fois que je suis venue en Europe avec ma musique, après avoir contacté des promoteurs que je n’avais jamais rencontrés en face à face . J’ai pris mon billet d’ avion, et me suis lancée dans l’ inconnu avec une certaine appréhension. J’ai finalement eu beaucoup de succès, passant une semaine complète à être interviewé dans les radios et me retrouvant finalement en vis-à-vis avec des personnes que je n’avais qu’au final connu que par échanges de mail. Je pense qu’en tant qu’artiste indépendante, les gens ne savent pas vraiment que vous exister, avant que vous ne soyez présente et ne faites vous-mêmes la promotion de votre musique sur place. Donc souvent on doit juste faire nos preuves et attraper les opportunités de promouvoir notre musique. Prendre sa chance dans sa propre musique. Je sais qu’on veut que quelqu’un d’autre mette cette chance en nous, mais on peut la prendre de nous même non ?

Comment en es tu venu à chanter ?

D’aussi loin que je m’en souvienne, je chante depuis mes quatre ans. J’ai fait presque toutes les productions artistiques proposé par l’école dans ma jeunesse. Je suis également allé dans un lycée d’arts dans lequel je me suis spécialisé pour le chant. J’ai fait des études classiques puis obtenu le rôle principal d’une production complète d’opéra.

Est ce que Junkyard Jewel ton nouvel album est différent de tes productions précédents ?

Junkyard Jewel est une collection de titres faite par la version acoustique de ma bande, qui est composé d’une guitare acoustique, de percussions, de violon et violoncelles. Plutôt que de faire un album de Soul typique, nous avons choisit de révéler des paroles honnêtes et une voix qui peut parfois être étouffé sous la production. C’est un peu un choix audacieux pour moi qui me suit faite un nom dans le monde de la Soul mais j’ai pris le risque. Il y a sans doute des choses qui sont « attendues » du point de vue des morceaux et de la qualité d’un CD dans la communauté soul. J’ai estimé que Junkyard Jewel dissiperait les attentes futures et préciserait le fait que je suis auteure de mes textes et une artiste honnête, ne comptant pas sur des productions lourdes et couteuses pour me rendre valide et me mettre en valeur. C’est également un peu un enregistrement que je qualifierai de « crossing over »entre différents styles, dans lequel les amateurs de rock pourront trouver quelque chose, autant que ceux qui s’enthousiasment pour les projets folks d’auteur compositeur. J’aime à penser que cet album révèle mon talent en tant qu’artiste. Il s’associe au titre de l’album, qui affiche la rencontre de matières brutes, le diamant sous le rugueux…le cœur, l’essentiel.

Justement notre morceau préféré est celui qui donne son nom à l’album, Junkyard Jewel. De quoi parle ce titre ?

Junkyard Jewel est un morceau qui parle de quelqu’un qui est tellement surchargé, pris, par les circonstances de la vie qu’il en oublie à qu’il est beau en tant qu’être humain, spécial, unique et a quel point il est réellement puissant. C’est un mémento pour nous rappeler que nous sommes tous spéciaux sans tenir compte des circonstances autour de nous et du tourbillon de la vie urbaine.

Quel est ton morceau favori sur cet album ?

Il m’est difficile de dire quel est mon morceau préféré parce que selon les jours mes humeurs sont différentes. De plus, ayant moi-même écrit les titres, ils comptent tous pour moi et j’ ai à chacun d’ eux une relation particulière. Je me sens ceci dit très proche de Junkyard Jewel également, mais aussi de Warriors et Set You Free. Toutes les chansons me donnent l’impression de contenir quelque chose d’apaisant, de guérissant en eux. Ils parlent tous de circonstances triomphantes et sont libres et audacieux.

Avec qui à tu travaillé pour réaliser Junkyard Jewel ?

Ca a commencé avec Christian Ver Halen et Ivan « Ive 09 »Katz. Christian Ver Halen à coécrit la plupart des titres avec moi, aussi bien que la composition des morceaux et des arrangements. Ivan est le percussionniste et le batteur et nous a aidés à obtenir le son que nous avons réussi à obtenir. Tous les trois avons effectuée une tournée en Europe avec cette formule et nous sommes rendus compte qu’en petit nombre nous pouvions tout autant être puissant(Rire). Le producteur de l’album, Andre Fratto (Great waters productions), à un style plutôt Rock et est tombé amoureux du côté brut et authentique de la bande acoustique. Il a voulu nous aider à nous focaliser sur le son en enregistrement. Purpose Records est le label qui nous a distribués. Ils ont exprimés leurs convictions et leurs croyances en nous en un unique projet.

Tu étais récemment en tournée sur la côte Ouest des états Unis. Quel est le morceau que tu as préféré interpréter en live ?

A Los Angeles, j’ai fait trois concerts avec une bande électronique construite avec les membres du très respecté, The rebirth. Je ne pourrais pas vraiment affirmer que j’ai préféré interprété un morceau plutôt qu’un autre sur scène car l’audience se renouvelle chaque soir et la connexion se fait sur des morceaux différents chaque soir. Le titre Like No Others est très dynamique et est souvent le plus apprécié par le public. On prend tous des moments solos, et j’ai l’habitude de faire des choses complément folle comme courir dans le public sur ce morceau (Rire).

Comment décrirais-tu ta musique ?

J’appelle ça de la « Raw Soul » (Comprenez « Soul brute « NDLR) : De la musique Soul avec des éléments provenant du Hip Hop & Dance.

Y a-t-il quelqu’un dans l’industrie musicale avec qui tu serais désireuse de collaborer ?

Oui! Anthony Hamilton, KRS 1, Bono, Sting, Herbie Hancock, Jada Kiss, Ledisi, Marsha (du duo Floetry), Prince, Raul Midon, et beaucoup d’autres encore…

Ta voix me fait penser à une sorte de mix d’Aretha Franklin et de Tina Turner. Quelles ont été tes principales influences musicales ?

Dans un sens, toutes les influences sont importantes. Comme toutes les vitamines sont importantes. J’ai pris différentes choses d’influences diverses. Les plus importantes sont la légende du Gospel Mahalia Jackson (une des influences majeures d’Aretha justement), Ella Fitzgerald qui m’a beaucoup influencé du point de vue de mon approche vocal. Mais aussi Prince, Earth Wind & Fire, et Stevie Wonder qui ont tous distinctement influencé les gens par leur approche à l’ écriture dans lequel ils ont tous réussi a faire des morceaux avec une forte portée sociale et culturelle, tout en emmenant les gens sur le dancefloor !

Quel est le morceau que tu as écouté qui t’as le plus touché au niveau des paroles, musicalement, émotionnellement ou spirituellement parlant ?

J’aime vraiment beaucoup de choses et ma réponse sera différente selon les jours. Il y a TELLEMENT de morceaux que je pourrais qualifier de sons de ma vie. C’est impossible de n’en citer qu’une. La première fois que j’ai écouté Jeff Buckley et notamment son album Grace, j’ai commencé à pleurer. Sa version de Hallelujah de Leonard Cohen est juste hallucinante. Je deviens très émotionnelle à chaque fois que j’écoute la musique d’U2. Donny Hathaway est mon miroir. Son morceau « Little Ghetto Boy « est authentique. Ella touché mon Cœur. Sa voix me fait penser à un sourire. L’album entier “ Dream of Blue Turtles” de Sting est parfait. First Take de Roberta Flack est historique. Comment pourrai je en choisir une dans tous ca, je te le demande ! (Rire)

Merci Maya d’apporter de la musique douce et authentique musique dans ce monde ! On se laisse à penser que le public français et notamment les lecteurs de Onlygroove sauront apprécier davantage ta musique et en sauront plus sur toi après cet interview. Veux-tu dire quelque chose ?

J’espère vraiment trouver ma place en France et dans le cœur des auditeurs français. C’est mon nouveau défi. De passage à Paris, J’ai récemment enregistré avec Bob Sinclair, mais j’aimerai beaucoup faire une tournée en France. Merci à Onlygroove de suivre ma musique et j’espère qu’on restera en contact !

Propos reccueillis Par Cathy. N

Posted by Publié par Soulmate à 02:57
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samedi 12 juillet 2008


Cette année à été marquée par de belles révélations musicales. On a redécouvert des artistes prometteurs qui tentent d’ apporter une brise nouvelle au Jazz en y apportant des mouvances contemporaines. Sean Haefeli est l’ un de ceux la, et se distingue surement pas ce phrasé exceptionnel et cette classe qui le caractérise. Avec à son actif deux albums entre Jazz et Hip Hop, Sean Haefeli nous transporte dans un univers classique et tellement moderne à la fois.

« I wanna leave a trace » chantonne t-il dans son titre « Balance »,-et c’ est tout le mal qu’ on lui souhaite.

Basé à Chicago, c’ est à l’ occasion d’ un passage à Paris que nous avons rencontré Sean Haefeli avant une prestation au Café Universel. Il nous parle de sa musique, de ses influences, de ses débuts, et de ses projets…

Peux-tu nous raconter tes débuts dans la musique, ton parcours ? Comment en es tu venu à la musique ?

Chez nous, la musique à toujours été une affaire de famille. Mon père ( Carl Haefeli, ndlr) était musicien, il était trompettiste, notamment au sein de l’ Ebony Rhythm Funk Campaign et à joué aux côtés de personne comme Frank Sinatra. Ma mère était guitariste et chantait également. J’ai donc hérité mon attirance pour la musique et mon sens du rythme de mes parents. J’ai commencé le piano classique à l’âge de sept ans, ca fait donc très longtemps que j’en fais. Concernant le chant, j’ai réellement commencé à chanter à dix-sept ans, et je ne sais même plus qu’est ce qui ma poussé à cela. Je participais alors à quelques concours de chant. Puis, j’ai étudié pendant deux ans le piano classique à l’université mais je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que j’avais réellement envie de faire, alors j’ai entrepris des études de Littérature et commencé l’écriture de poèmes.

Ensuite, j’ai commencé à jouer et chanter différent style de musique comme le R&B, la Soul, du Jazz , du Rock. J’ ai fait parti de nombreux projets et tentés plusieurs expériences (Il est aussi mannequin Ndlr ) mais ce que j’ ai toujours voulu faire était de faire du Jazz et jouer du piano, et je me suis donné les moyens de faire ce que j’ aimais vraiment. J’ai fait une rencontre décisive, celle de David Bloom pendant mes études de Jazz, qui m’a poussé vers les studios d’enregistrement. C’est à la suite de cela que j’ai alors enregistré mon premier album en 2002, Natural Hanger. J’avais le désir profond d’enregistrer mon propre album. J’ ai essayé de faire aboutir des choses différentes pour mon second album, sortit en 2006, de faire grandir mes projets dans un style différent. Il y a vraiment un fossé entre mon premier album et ma seconde réalisation, Sound Strategy , qui est un E.P de 4 titres mixant Jazz et musique électronique. On y ressent mes influences de la Cote Ouest, notamment de L.A. Pour cet album, j’ ai été fortement influencé par des personnes comme Mycka 9 des Freestyle Fellowship, et notamment de ses réalisations comme le Project Blowed qui est nuance Jazz et Hip Hop des années 90. Il fait des choses vraiment incroyables en musique que je n’ai jamais entendu auparavant !

Pourquoi juste un EP de quatre titres pour Sound Strategy et non un album entier ?

Ce ne sont pas les morceaux qui manquaient. J’ avais beaucoup de sons à enregistrer. Mais douze morceaux aurait été de la folie à enregistrer à ce moment. J’ ai juste mis 4 titres pour pouvoir passer du temps sur chacun d’ eux et soigner la production.

Mon prochain album fera probablement ressortir mes influences pour des personnages comme Nat King Cole. Je vais faire tout cela dans le même album, mêlant le style de Natural Hanger et Sound Strategy et incluant des choses nouvelles. C’ est pourquoi ce soir je veux faire un beau concert infusant tout cela.

Quels sont les thèmes que tu abordes dans ta musique ?

Je parle de choses « substantives », de choses réelles. Speaking Of Race parle du dialogue, de l’humanité, et reflète à quel point nous somme jeune en tant qu’être humain. De telles constatations reflètent la place de l’Homme,. Quelque fois certains morceaux peuvent paraîtres bizarre, mais en réalité il y a toujours un message derrière, une signification.

Notre morceau préféré est « Balance »… Dis nous en plus à propos de ce morceau et de sa signification ?

Balance est probablement un de mes morceaux préférés également. Prendre le bus, s’ éloigner de chez soi, parcourir la ville, sentir l’ environnement autour de moi, c’ est ce que je ressens. Il parle de ma position dans le monde dans lequel je vis. Quand j’écrivais Balance, j’ étais assis dans le bus et je regardais autour de moi, je ressentais des choses et c’est ce que j’ ai décrit. On devrait être plus ouvert à ce qui nous entoure, avoir l’ œil ouvert, et être prêt à chaque instant…Tout peut arriver, on ne peut pas rester fermer. J’ essaye de rester ouvert aux gens.

Il n’ y a pas beaucoup de jeunes chanteurs de Jazz. Le Jazz vocal est un choix plutôt risqué pour un jeune artiste, le public étant plutôt exigeant vis-à-vis des jeunes en comparaison des grands du Jazz qu’ on connu nos parents …Pourquoi le Jazz justement ?

En fait, je n’ y pense pas trop parce que je ne me considère pas comme juste un chanteur de Jazz. Mais je pense que les gens ne sont pas tellement ouverts vis-à-vis de cela. Les gens n’ accordent pas assez de temps à découvrir des choses nouvelles. Il leur est difficile de digérer des choses innovantes. Dans l’ industrie musicale, il est vraiment difficile de trouver sa place, c’ est tellement interchangeable. En France, la tendance semble être à la découverte de choses nouvelles, ils semblent plus curieux, je trouve ca vraiment bien. Mais au final, je préfère me considérer simplement comme un musicien .

Sur quoi travail tu actuellement ?

Je pense, je réfléchis , j’ écris. En fait j’ écris beaucoup de poème parce que ca m’ apaise. Mais je sais qu’à tout instant, je crée. Je dois juste être dans le vrai et à la bonne place.

Quels sont tes projets futurs alors ? Un album entier ?

Oui, un album entier infusant tout naturellement du Jazz mais également d’autres styles musicaux que j’affectionne. J’ai envie d’écrire des morceaux qui mixent l’ambiance de mes albums précédents, un lien clair entre les deux. Pas forcement le genre de morceaux qui sont diffusés sur les ondes. Je veux faire un album éclectique mais dont le style m’est propre. Oui c’est ca, éclectique mais avec ma marque de fabrique, mon propre style.

Une collaboration rêvée ?

Je n’ écoute pas nécessairement quelqu’ un et me dit ensuite « Ah tiens, j’ aime beaucoup ce que fait cet artiste, ca me plairait de travailler avec» . Mais il est vrai que si l’ occasion se présentait avec certains artistes que j’ affectionne, j’ en serai honoré. En fait, il y en a tellement qu’ il serait difficile de les citer.

Qui sont les artistes qui t’ ont réellement influencé, et qui t’ont conforté dans ton envie de faire ta musique ?

Beaucoup !Bobby Mc Ferrin, le grand John Coltrane et tant d’ autres…Mais surtout Bobby McFerrin oui !C’est un artiste tellement spirituel , plein de force…Il m’ a réellement influencé !

Connais-tu quelques artistes Français ?

Pas vraiment ! A si… Et grâce à toi d’ ailleurs : je connais Nneka ! C’ est comme cela que ca se prononce ? ( Il essaye ) Nneka ? Mais c’ est imprononçable !(Rire)

Si, tu y es !C’est bien ca, Nneka !Mais…Elle n’ est pas du tout française !(Rire)

Oh !Je pensais qu’ elle l’ était mais qu’ elle chantait en Anglais !En tout cas, elle est géniale, vraiment géniale !

Je pense que tu es attendu pour chanter ! Un dernier mot ?

Avant ma mort ? ( Rire )

Tout à fait !(Rire) Plus sérieusement, que peut- on te souhaiter pour la suite ?

Beaucoup de choses ! Etre capable de continuer à faire ma musique ! Rencontrer et toucher le plus de gens grâce au pouvoir de la musique !....Oui, vraiment continuer à faire de la musique le plus longtemps possible !

Propos recueillis par Cathy N & Enyah.


Prochain Concert :

Mercredi 23/7
à 20:30

Sean Haefeli Trio

Sean Haefeli (piano & chant)
Florent Richard (contrebasse)
Laurent Sériès (batterie)

ADRESSE

Café Universel

267 rue Saint Jacques
75005 Paris
Tél. : 01 43 25 74 20
www.myspace.com/cafeuniversel

Posted by Publié par Soulmate à 14:27
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vendredi 27 juin 2008



Posted by Publié par Soulmate à 11:11
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SPLEEN : Un Souffle nouveau dans le paysage musical francais

Il est français,chante-parfois- en anglais, il est charmant et surtout un tantinet décalé. Vous l’aurez reconnu, on parle bien entendu de Spleen. Si vous ne le connaissez pas encore, filer vous rattraper en découvrant ses compositions.Après She Was a Girl sortit en 2005, son second album, Comme un enfant, très attendu, sortira le 25 août prochain.

En attendant, focus sur cette jeune révélation parisienne que l’on a pour la plupart d' entre nous (re)découvert sur Myspace .

Un Ovni dans le paysage musical français

Quand j’ai tapé Spleen sur un moteur de recherche pour mieux cerner le personnage,j’ai eu droit à des synonymes : Morbide, mélancolie, ennui profond. Certes. Bon normal,Pascal de son vrai nom à choisi son nom de scène en clin d' œil à Baudelaire. Il n’est pas pour autant question de dépression dans sa musique, rassurons nous.

Spleen mêle avec ingéniosité Folk, Hip Hop, Afrobeat et un brun d’électro oscillant entre poésie et spokenword tout en flirtant avec le rap, son premier amour.Avec ça, n’allez surtout pas dire qu'il ressemble à quelqu' un d’autre ! Avec un brin de folie, des paroles frivoles mais réfléchies, et une attitude théâtrale,mettons nous d'accord, spleen est unique.

Originaire du Cameroun,grandit en France, on ne peut pas dire que ses inspirations manquent de couleurs. Entre sonorités Africaines, culture française Rock, scène Soul et artistes folks, ses aspirations musicales n’ont pas de limites et transcendent les genres.

Les artistes qui l’ont influencé et dont il s’est inspiré? En majeure partie Prince et James Brown pour le côté Funk exubérant, The Roots pour la teinte Hip Hop etBlack Music, Keziah Jones pour la formule folk/acoustique et Tom Waits pour l’électro/Rock expérimentale.Bref, que du beau monde.

She Was a Girl : La révelation

Comme venu d’une autre époque, Spleen se distingue et apporte une brise nouvelle à la scène musicale française. Ce qui fait sa différence ? Cette liberté de détournement des genres, et le brassage musical osé qu’il fait dans sa musique.La recette est simple : Des mots, des beats, des instrus soignés et efficaces pour un résultat esthétique.

Loin de débarquer, Spleen n’en est pas à ses débuts dans la musique. Son éclectisme lui a donné l’occasion de participer à de nombreux projets musicaux en France.Il a débuté en terminant grand lauréat de la troisième édition du concours CQFD organisé par les Inrockuptibles suite auquel, il a mis en route la composition de son premier album.

She Was a Girl sort donc en 2005, et on y découvre un personnage déjanté s’accompagnant tour à tour de sa guitare, ou de sa seule voix en guise d’instrument, semant un joyeux foutoir. Le concept ? Du Rap- parlé. Ne cherchez pas à comprendre. Savourez.

De Black & White Skins à Magic Mushroom, de nombreux projets

Poète,auteur, compositeur,interprète et parfois même comédien, - il a joué dans une pièce d’ Irina Brook quand il avait 18 ans et a incarné Basquiat au théâtre– ilne se laisse pas chômer. Il fonde en 2005 le collectif Black & White Skins,qui regroupe de nombreux artistes aux influences plurielles, unité de production et grande famille avant tout. S’enchaîne alors pour lui de nombreuses formations, tel que Heez Bus, groupe au sein du quel il rappe, Zero Watt,Section urbaine ou encore Magic Mushroom, formation Pop Rock tant loufoque que professionnelle. Le premier volume de l’unité Black & white Skins sort également la même année, compile dans laquelle on retrouve entre autre le duo New Yorkais Coco Rosie, Hugh Coltman ou encore Zahra Hindi.

Et Maintenant ?

Comme un enfant, sera dans les bacs à la fin de l’été et on peut d’or et déjà écouter des extraits de l’album sur la page Myspace de Spleen. On y découvre Tu l’aimeras, qui donne lieu à un clip vidéo des plus original, Helena ou encore le saisissant Amour. L’album s’annonce donc frais, chargé en mélodies tantôt estivales, tantôt mélancoliques, toujours vagabondes. Textures électro, spokenword et Hip Hop seront donc à l’honneur,le tout dans une structure non conforme où amour et sentiments occupent une place privilégiée.

Entretemps, on a pu voir l’artiste se produire sur scène puisque on a eu l’occasion d’ apprécier les performances de Spleen à la flèche d’Or, se produisant avec d’autres artistes invités.

On l’a ainsi retrouvé aux côtés de Keziah Jones, Yael Naim, Gael et Rosie de CocoRosie et ses autres amis du collectif Black & Whites Skins, pour une série de concerts riches et exceptionnels. Le Spleen s’est avéré être une boule débordante d’énergie et un véritable showman qui n’hésite pas à mouiller sa chemise.
Vivement l’album...

Myspace de Spleen

Article original

Posted by Publié par Soulmate à 03:25
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