jeudi 10 septembre 2009


Elle était femme, elle est devenue flamme.
C'est la gorge serrée, et la plume plein d' amertume que j' écrit ce post , quand je pense au départ de Mayi, poétesse, créatrice, slameuse, chanteuse, artiste, mère et surtout femme au grand coeur qui nous à été enlevé si tôt. Pour l' avoir souvent croisé, en concert, soirée, et m' ayant fait l' honneur de m' accorder l' une de ses premières interviews avec sa compère Sissi, il n' émet pas de doute que Mayi  débordait de sagesse,  vous soufflait de l' inspiration, et  respirait la sincérité, et ce fut sans nulle doute une rencontre humaine bouleversante.
Courage à sa famille, sans oublier son double Sissi ...
Une si belle perle remise à la mer...Nous la perdons, mais le ciel la gagne. Une personne en or comme elle l' était, ça ne s' oublie pas.

Repose en paix ma soeur.


Interview
Myspace Akoma Aya

Posted by Publié par Soulmate à 12:33
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lundi 20 juillet 2009





ERYKAH BADU @ Zenith / 10 Juillet

Quelle grace, quelle allure...
Je ne jamais juré par Erykah Badu, n' y fais tourné à outrance sa musique dans mes oreilles, d' ailleurs, je crois avoir zappé les 3/4 des morceaux de son dernier album...Mais quelle claque.
Cette fille est ..dingue. Dans tous les sens du terme...Son inspiration semble etre sans limite, limite cosmique. J' adore.


Posted by Publié par Soulmate à 16:17
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Block Party avec Common, place de la bataille à Stalingrad, c' est pas tous les jours !
En première partie, une certaine Selassou, Sir Samuel du Saïan Supa, les Hocus Pocus, Anthony Joseph, Sly Johnson.... bref , plutot du beau monde ! 30 minutes de show pour Common, c' etait un peu court, mais on ne va pas se plaindre en plus !
J' ai pris quelques petites photos ...

Posted by Publié par Soulmate à 16:09
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C' est dans un hotel parisien que j' ai eu le plaisir de rencontrer K' Naan...une personne simple et passionnée...Une de ces rencontres qui vous enrichissent véritablement...

K’Naan, le conteur des temps modernes


Depuis The Dusty Foot Philosopher, on peut dire que K'Naan s'est imposé en valeur sûre du Hip Hop. The Dusty Foot, "l'Homme au pied poussiéreux", continue son avancée dans le domaine prisé du Spoken Word et revient nous conter son African Way Of Life, dans Troubadour, son nouvel album sorti en France depuis le 25 mai. Troubadour comme un poète qui trace son chemin, Troubadour comme un conteur qui dit ce que les gens pensent mais ne disent jamais ; c’ est avec des textes empreints de maturité et d'une philosophie forgée au fil d'un périple chaotique et douloureux que K'Naan impose son style dans la voix de la vérité... Une claque.


On retrouve dans ton nouvel album beaucoup de genres à la fois, Hip Hop, R&B, Rap bien sûr, mais également du Rock, de l’Afrobeat. Penses-tu que ton style a évolué depuis ton précédent album, The Dusty Foot Philosopher ?

Oui, je pense oui. Quatre années se sont écoulées depuis The Dusty Foot Philosopher. Il y a eu beaucoup de changements dans ma vie, j’ai aussi beaucoup voyagé. J’ai aussi évolué dans ma façon d’écrire, de poser sur les mélodies… Donc oui, je pense qu’il y a eu en effet une évolution.

Ton album a entièrement été enregistré au Studio Tuff Gong, le studio que Bob Marley a monté et où il enregistrait également, à Kingston, en Jamaïque. Quels effets cela t’as fait de te retrouver là ?

Bien évidemment, c’était grandiose. En fait, la journée on enregistrait à Tuff Gong, et dans la soirée, les enregistrements se faisaient plutôt dans la maison même de Bob, où est désormais installé une sorte de « Home Studio » et c’est à cet endroit que c’était le plus excitant. C’était magique, je me suis vraiment senti entouré d’une bonne énergie.

Troubadour, le nom de ton album, est un mot français désignant un poète, quelqu’un qui dit les mots... Quel sens as-tu voulu donner à ce mot ?


J’ai utilisé ce mot comme une extension du titre de mon précédent album, The Dusty Foot Philosopher (Le philosophe au pied poussiéreux). Le troubadour est là, il partage ses messages, sa musique avec tout le monde.

La poésie prend donc part dans ta musique ?

Je pense que tout dans un sens provient de ça. Une belle pensée, une bonne chose à dire, c’est de la poésie. Je côtoie le monde de la poésie, depuis que je suis petit, depuis même mon pays, la Somalie. Donc la poésie est quelque chose d’important pour moi et que j’utilise.

Une nouveauté pour toi est le fait qu’il y a de nombreux invités présents sur ton album. On y retrouve Damian Marley, Chubb Rock, Mos Def, Kirk Harmmet… Comment se sont faites ces collaborations ?

Ce sont tous des musiciens que j’apprécie vraiment ; et ce sont des personnes qui respectent la musique que je fais avec qui j’ai des affinités. Ce sont des personnes qui se sont retrouvées sur mon chemin. Pendant que j’enregistrais, Mos Def, qui avait aussi une session d’enregistrement dans le même studio, passait dans le coin, s’est arrêté et est resté là, à écouter ma musique ; Damian Marley et moi fréquentons les mêmes personnes, donc nous avons été amenés à nous rencontrer. Ce sont des rencontres qui se font comme ça, sur le moment et mon album est en quelque sorte le reflet de la connexion que je peux avoir avec tous ces artistes.

Tu ne te considères pas comme un chanteur que l’on pourrait qualifier d’engagé, malgré le contenu des textes. Mais qu’es-tu au final ? Une sorte de conteur des temps modernes ?

Oui ! Tout à fait ! Merci beaucoup, je le prends comme un compliment. Oui, j’aime ça, c’est meilleur que la politique, je le ressortirai la prochaine fois ! Conteur… Conteur des temps modernes. Bien trouvé !

Qu’est-ce que tu attends quand tu composes un morceau ?

Je n’attends pas beaucoup. J’essaye surtout de refléter au plus près ce que j’ai dans la tête et c’est vraiment un exercice difficile. Imagine, c’est comme si tu avais un rêve et que tu essayais de le transposer en chanson, c’est dur de traduire. Mais j’essaye de faire du mieux que je peux pour refléter mes pensées et quand ca ne marche pas, tant pis, j’arrête tout, et je passe à autre chose.

Tu as connu des temps difficiles : pendant que la Somalie, d’où tu es originaire, connaissait une guerre civile, ta famille et toi vous êtes exilés d’abord aux Etats-Unis, puis au Canada. Cela a-t-il été dur de t’insérer dans une culture différente de la tienne ?

Ca a vraiment été une période difficile pour moi. Tout était nouveau pour moi. Je ne sais pas si tu peux imaginer quitter Mogadiscio pour New York : le climat est différent, la langue est différente, l’architecture est différente, les gens sont différents. Ca a été dur de m’acclimater et de faire abstraction de tous ces changements, de m’ajuster et ensuite de parler de cet ajustement.




Justement, on a beaucoup parlé de la Somalie ces derniers temps et des nombreux problèmes d’insécurité qu’on y rencontre, notamment, les rapts commis par les pirates. Quel est ton avis sur cette situation ?

Je pense que tout le monde est dans une situation très inconfortable. Le monde est très affecté car ce parcours, qui est très fréquenté, est aussi une des parties de l’océan parmi les plus dangereuses… C’est donc très difficile pour le reste du monde, mais ça l’est aussi pour la Somalie qui connait des temps difficiles. Qu’est-ce qui arrive à ces pirates ? Imagine un endroit où il n’y a ni loi, ni gouvernement, ni système économique en place pour que les gens puissent survivre. Dans un endroit où il y a juste violence et armes. Les jeunes entrent en guerre, en conflits en se disant : « On va enfin pouvoir gagner de l’argent ». C’est donc vraiment désagréable et malheureux pour tout le monde.

Le mot juste : « Afrique, Lèves-toi et Bats toi ! » ou « Lèves-toi et Réfléchis ! » ?

Hmm… Les deux ! Je ne suis pas contre le combat si on se bat pour une cause juste. Je pense que beaucoup de ce que l’on a aujourd’hui, qui sont devenus des privilèges, viennent de la lutte et non de personnes qui les ont demandés gentiment. La décolonisation n’est pas survenue en Afrique parce que les africains l’ont demandée avec douceur. Des fois, la violence est nécessaire, mais il s’agit de savoir ce pourquoi on se bat.

Revenons en à ton album… Dis-nous en plus sur « People Like Me »…


« People Like Me » est un morceau que j’ai écrit à propos de l’universalité, de la connexion entre les gens et notamment de la connexion dans les difficultés que peuvent rencontrer les gens, et comment ta souffrance… est dans un sens ma souffrance, sans que l’on ait pour autant le même vécu. C’est pourquoi j’ai écrit trois couplets, dont deux de personnes très différentes de moi. Le premier couplet parle d’un soldat américain en Irak, le suivant est celui d’une femme qui a perdu sa maison… Je pense que c’est un son d’ « unité ».

Qui sont les rêveurs dont tu parles dans « The Dreamer » ?

« Dreamers are people like me » (Ces rêveurs sont des gens comme moi…) (Rires). J’ai toujours été appelé comme cela… C’est un surnom que me donnent les filles. Quand j’étais plus jeune et que je leur disais : « Hey, je pense que l’on pourrait faire ceci ou cela… », elles me répondaient la plupart du temps : « Mais comment ? Tu es fou, on n’a rien du tout ! ». Et moi je répondais : « Mais pourquoi pas, pourquoi on ne pourrait pas ? ». Ca a toujours été ma position dans la vie…

Quelle est l’histoire de « America » ?

Ce titre ne devait pas apparaître sur l’album à la base. C’est le premier morceau que j’ai enregistré pour cet album, et une fois que j’eus terminé d’enregistrer les autres titres, je l’avais oublié. J’avais oublié le feeling de ce son. Puis Mos Def l’a entendu, et c’était le morceau qu’il a semblé préféré, et là je lui ai dit : « Hey mais tu sais, je ne compte pas le mettre sur mon nouvel album », puis il s’est étonné et m’a demandé si il pouvait le mettre sur le sien, et là je lui ai dit : « Humm ! Laisse-moi réfléchir, maintenant que tu le dis ! ». Et je l’ai fait finalement apparaître dans ma tracklist. C’est donc le premier son que j’ai enregistré… Il a une énergie particulière.

Tu as pas mal fait de scènes en Europe. Quelle est ta relation avec le public français en particulier?

J’ai vraiment une relation très étrange avec le public français !

A cause de la barrière de la langue ?

Oui, tout à fait… Car toutes les fois où je suis venu ici, il semble que le public aime ma musique, on dirait qu’il apprécie même beaucoup. Mais je connais des moments difficiles en étant sur scène et disant mes textes et que je me mets à penser que beaucoup de personnes ne comprennent pas ce que je suis en train de dire… C’est vraiment dur pour moi car je ne suis pas un artiste qui se base sur d’autres choses que les mots…

Merci K’Naan !

Par Cathy.N
Publiée le jeudi 28 mai 2009

Posted by Publié par Soulmate à 16:00
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Petite vidéo prise pdnt le concert...Soyez indulgent pr le flou et les mouvements, je me dandinais sur la musique semble t-il en même temps !

Posted by Publié par Soulmate à 15:55
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En mars, j' ai assité au concert de monsieur Anthony Hamilton à l' Elysée Montmartre, pour ce qu' il fut, il me semble, un premier passage par la France. Un très bon moment ! P'tite review rédigé pour l' occasion :

Review d'un inoubliable moment de Soul à l'Elysee Montmartre


Après la sortie de The Point Of It All, son sixième album, en 2008, Anthony Hamilton, qui n’a pas toujours remporté le succès escompté, a acquis depuis longtemps la reconnaissance de ses pairs et incarne désormais une valeur sûre de la Soul. Le 3 Avril, c’est à l’Élysée Montmartre qu’Anthony Hamilton nous a honorés de sa présence pour une unique et première date française accompagné par son Live Band. Un concert exceptionnel, avec un Anthony plus authentique et généreux que jamais, c’est avec plaisir que nous nous sommes délectés de ce passage mémorable de ce grand monsieur de la Soul.


Mémorable. S’il ne fallait qu’un mot pour résumer le concert donné par Anthony Hamilton à l’Élysée Montmartre ce vendredi 03 avril, ce serait probablement celui-ci.

Dès l’ouverture des portes, l’excitation se fait sentir dans la salle déjà presque comble, les gens s’impatientent, sautillent sur place, avec déjà la forte impression que ce concert, fortement attendu, sera sûrement l’un des meilleurs de l’année en matière de Soul. Vers 18h45, ouverture des portes. Le Dj nous passe une bonne dose de Soul et de Hip Hop méticuleusement sélectionnés et emplit nos oreilles de Jazzy Jeff, D' Angelo ou de Jill Scott. Le ton est donné. On découvre en première partie la charmante Imany, humblement accompagnée d’un guitariste et de sa seule voix tant grave que délicate en guise d’instrument, installant sur la scène une ambiance planante et feutrée. Moment apaisant et agréable, rien de tel pour calmer les esprits ébouillantés et rentrer dans l’ambiance Soulful que nous promet Anthony.


On y est. L’entrée en matière se fait avec Fallin’ in Love par un Anthony accompagné de son live band plus en forme que jamais, autant les uns que les autres. L’enchaînement se fera avec Comin’ from where I’ m from, titre phare de l’un des premiers albums, chaudement repris en chœur par un public d’ores et déjà conquis. Surprise. Sous les apparences calmes, posées et réservées que l’on a pu découvrir au fil de ses albums se cache une véritable bête de scène, n’hésitant pas un seul instant à mouiller la chemise, se baigner dans le public, ou à sauter dans toutes les directions en dansant accompagné par un public en ébullition qui en redemande. C’est ça l’effet Anthony, une pile énergétique qui dégage sur scène une incroyable énergie, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est communicative. Entre The news, Mama Knew Love, Sista Big Bone, Anthony entame une excellente reprise de A Change Is Gonna Come suivie du single de son dernier album The Point of It all, entamant une descente surprise dans le public tout en continuant à chanter, chose rarement entreprise pour un artiste de son envergure. L’excitation est à son comble. A peine prononce t-il les premières paroles de l’un de ses désormais classiques, Can’t Let Go, que la foule est en émoi, soulevée par une intense vague de partage. Il en sera ainsi pour plusieurs autres de ses classiques, Do You Feel Me, le succulent Charlene ou encore un Pass me Over pendant lequel, silencieux, le public assiste, sans voix, à un grand moment ... L’authenticité découverte sur ses albums est restée intacte sur scène, et s’en voit déculpée. Des standing ovations à ses musiciens et des chairs de poule plus tard, le concert prendra fin avec Soul's On Fire suivi de Cool, laissant un public bouche bée.

Avec un incroyable accompagnement et des choristes de choix, pour une première fois à Paris, Anthony Hamilton nous aura laissés à tous un souvenir inoubliable en signant l’un des meilleurs concerts parisiens de la scène Soul. Bien reçu par le public, c’est fièrement qu’il arbore un tee-shirt aux couleurs parisiennes, et brandit une toile du talentueux peintre Yann Couedor, réalisé à son effigie… Touché, il a l’air ravi. Nous le sommes encore plus. Une voix en or et une générosité immense, tout ça pour ce petit monsieur qui en impose … On ne le remerciera décidément pas assez pour ce grand moment de musique.




Par Cathy.N
Publiée le jeudi 16 avril 2009

Posted by Publié par Soulmate à 15:50
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En pleine préparation de son premier album, et quelques semaines après avoir réalisé la première partie d’Anthony Hamilton, Imany, grande fleur à la voix grave, nous livre son parcours, ses voyages entre Paris et New York, ses projets et aspirations musicales…


Pour commencer, peux-tu nous parler de ton parcours dans la musique ?

Mes premiers pas se sont fait dans la chorale de l’école militaire de jeune fille dont je faisais partie, vers l’âge de 10/11 ans. On chantait aux communions, aux confirmations et aux fêtes de fins d’années ; puis j’ai un peu mis tout ça en Stand By car je ne savais pas encore trop ce que je voulais faire. J’ai ensuite atterri à New York où je me suis sérieusement remise à la musique. J’ai pris des cours de chants à droite à gauche, j’ai monté un duo et commencé à enregistrer des titres. Puis je suis revenue à Paris où j’ai commencé à tourner.

Entre temps, tu as fait du mannequin, du stylisme entre autre… Pourquoi être retournée à la musique, est-ce ton premier amour ? Ou y es-tu revenue par hasard?

J’ai toujours voulu faire de la musique. Quand j’étais plus jeune, je ne pensais juste pas que c’était possible, que c’était réservé aux autres. Concernant le mannequinat, je suis tombée dedans plutôt par hasard, je ne voulais pas vraiment être mannequin à la base, car je faisais à ce moment là de l’athlétisme. Le fait d’être manequin m’a permis de voyager, rencontrer des gens, et je me suis aperçue que faire de la musique, ca pouvait être possible aussi finalement.

A New York, tu as eu l’occasion de faire des scènes où tournaient de grandes figures musicales. Quel effet cela t-a t-il fait de te retrouver là bas ?

Par Jérôme Lagarrigue
Par Jérôme Lagarrigue
J’ai fait des chœurs pour un artiste jamaïcain qui s’appelait Hook à l’époque, et j’ai tourné pour mes propres titres avec le groupe que j’avais monté et j’ai pu faire le Bitter end ou le Crash Mountain par exemple... Je ne me rappelle pas très bien de ce que j’ai ressentis à ces moments là. J’avais tellement le trac que j’ai fait un Black out. Mais j’ai été bien reçue la plupart du temps, même si le public New Yorkais est un public assez pointu pour avoir vu passer tout le monde. Je me suis bien amusée en règle générale …

Justement, perçois-tu une différence de sensibilité envers ta musique par le public français, en comparaison au public américain ?

Le public New Yorkais est plus difficile à convaincre ; comme je le disais justement tout à l’heure, ils ont vu tout le monde, de Madonna à Prince. Mais quand ils aiment, ils aiment ! Concernant le public français, je pense qu’il est un peu plus facile à séduire, qu’il est plus ouvert. Même quand je vais voir d’autres artistes, j’observe que ce n’est pas du tout la même chose. Je pense que le public français est d’une manière générale, plus généreux…

C’était important pour toi de revenir chanter en France ?

Je suis revenue en majeure partie pour la musique, mais je me lassais un peu de New York après sept années passées là- bas. J’avais envie d’être avec ma famille, de voir autre choses ; je voyais la France complètement différemment, j’étais plus mûre… J’avais donc envie de tenter la France, car le peu de fois ou je suis venue en France cela se passait bien, et puis entourée de ma famille, ça allait encore mieux se passer.

As-tu trouvé que le paysage musical français que tu as quitté, à évolué, que les gens sont plus ouverts à des styles musicaux difficilement perceptible avant, comme la Soul par exemple ou le trouves-tu figé ?

Oui, je pense qu’il a vraiment changé. Je me rappelle qu’avant de partir pour les Etats-Unis, je commençais déjà à parler musique. Je voulais par exemple chanter en Anglais et on me décourageait de suite, comme quoi, une artiste française qui chantait en anglais, cela n’était juste pas possible. Maintenant je vois que beaucoup de nouveaux artistes qui se sont lancés, chantent en anglais, donc je trouve ca plutôt bien…

Peux-tu nous parler de « One» ?


One est une démo que j’ai sorti pour avoir un support à ma musique afin de me faire connaître. Je l’ai faite à New York avec un producteur Américain. Ce sont donc mes premiers titres que l’on a essayé de réaliser le plus professionnellement possible…

Tu travailles actuellement sur ton premier album. Peux-tu nous en parler un peu ? ses couleurs musicales ?

C’est difficile à dire, car on est vraiment en plein travail dessus.

Sur scène, comme sur tes morceaux en écoutes, tu poses beaucoup en guitare-voix. Est-ce un esprit que tu vas conserver dans cet album ?

La guitare est un instrument que j’aime beaucoup, mais sur scène, la guitare-voix, c’est surtout pour des raisons pratiques. C’est beaucoup plus facile de faire le plus de scènes possibles accompagnée de guitares. La formation idéale pour moi serait cependant avec des choristes, des violoncelles, des percussionnistes, et toujours la guitare, bref, une formation beaucoup plus grosse.

De quoi t’inspires-tu pour écrire ? Est-ce de ta vie personnelle, de ton vécu, du fictif ?

De ma vie personnelle bien évidement, mais il y a aussi beaucoup de la vie des autres, ma réflexion sur les choses, le monde, la vie… Des fois c’est juste un délire, une phrase qui me vient et une chanson qui en découle. Mais il est vrai que c’est très souvent inspiré de ma vie, et de celles de mes proches.

Imany… une signification particulière ?

Imany signifie la foi en Swahili et en Arabe. J’ai d’ailleurs choisit ce nom là par hasard, mais au final, ça me convient bien !

Entre les Comores d’où tu es originaire, la France, les Etats Unis, et les nombreux voyages que tu as effectués, tu as rencontré beaucoup de cultures… De laquelle te sens-tu la plus proche ?

Je ne sais pas. J’aime beaucoup les Américains… La France c’est chez moi, et les Comores, ce sont mes origines, j’ai un peu des trois en moi, donc il m’est difficile de faire un choix…

Quels sont tes projets en cours, outre la préparation de ton album ?

Faire le plus de scènes possibles à Paris, en province, et au mieux en Europe !

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Que le maximum de gens se rendent à mes concerts ! J’ai d’ ailleurs plusieurs dates prévus sur Paris : le 8 mai à la Bellevilloise, le 12 mai au Beau Lounge, le 19 mai au China, le 31 au Réservoir…et ainsi que beaucoup d’autres dates qui sont sur ma page Myspace.
A part ça, de bien m’amuser et d’écrire des belles choses …

Par Cathy.N
Publiée le jeudi 7 mai 2009

Posted by Publié par Soulmate à 15:49
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Un parcours similaire, des origines, des projets, des influences communes, une plume complémentaire, tout était réuni pour que ces deux férues de musique, qui ont grandi ensemble se réunissent autour du micro. Multiculturelle, leur musique slalome entre Soul, Slam, Rap et Hip Hop et se nourrit d’Afrique et de poésie pour au final déverser sur un flow voluptueux, force, spiritualité et passion… Bon voyage !

Que signifie Akoma Aya, le nom du duo ?

Mayi: Akoma signifie patience et Aya veut dire persévérance. C’est de l’Adinkra, une langue qui est parlée au Ghana. Ce sont des symboles de l’Afrique de l’Ouest.

Parlez-nous un peu de vos parcours respectifs...

Sissi: Nos parcours sont plutôt similaires. On a grandi ensemble, fait de la danse ensemble, fait du théâtre ensemble, du Hip Hop aussi... A une époque j’ai fait de l’afro Jazz tandis que de son côté, Mayi s’est plutôt lancée dans le rap.

Mayi: Oui, en effet, quand j’ai commencé à chanter vers mes 14/15 ans, je me suis plus orientée vers le rap et l’écriture, domaine qui me passionnait. Puis je suis partie aux États Unis, et Sissi a continué un peu dans le Gospel et puis les chœurs.

Par Sby de CatchaVibz.com
Par Sby de CatchaVibz.com
Sissi: Moi j’ai carrément grandi dans la musique. Mon père est bassiste, ma mère une ex-danseuse... Plus dans le monde afro qu’autre chose, avec des artistes comme Papa Wemba, Manu Dibango... Ça a commencé par la danse avec un de mes oncles qui est professeur de danse Afro Jazz, puis j’ai continué par le Hip Hop, et je me suis naturellement tournée vers le chant. Toujours dans un registre Soul Jazzy avec des influences dans le Hip Hop à la base comme The Roots.
Pendant que Mayi était aux États Unis, je me suis tournée vers le Gospel, ce qui a peaufiné mon chant et surtout ma spiritualité ainsi que mon sens du partage, qui est quelque chose que ressentent tous les artistes je pense.

De quand date l’idée de vous réunir toutes les deux en un projet commun concret ?

Mayi: On a toujours plus ou moins fait des choses ensemble, sans se dire qu’on forme véritablement un duo. Mais là c’est un projet vraiment récent du fait que je suis revenue des États Unis, et que par ailleurs, on était dans la même chorale de Gospel. En fait, il se trouve qu’on travaillait avec les mêmes compositeurs chacune dans nos projets respectifs et, comme ça, naturellement, on s’est dit, pourquoi ne pas mélanger concrètement nos deux univers. Et ça nous a complément plu.

Sissi: On a commencé par faire des petites scènes slam par ci par là, toutes les deux. Puis on a fait des scènes plus grandes et ça accrochait bien, ça c 'est donc véritablement fait très naturellement.

Justement, quelle importance prend le slam dans votre musique, est-ce que vous le mélangez avec d’autres influences ?

Mayi: En fait, on se nourrit de toutes nos influences que ce soit Afro, Kompa, Soul, Jazz, Hip Hop forcément, musiques du monde en passant par la variété française, bien sûr. On a grandi en France, et certes, il y a toutes les influences américaines, ce qui je pense donne une certaine couleur, mais il ne faut pas négliger le fait que l’on a grandi ici et qu’on parle cette langue au quotidien.

Est-il important pour vous justement de chanter en français et d’évoquer l’Adinkra ?

Sissi: C’était important pour nous de faire des choses en français, pour que les gens nous comprennent, tout simplement. Ce serait dommage que l’on chante sans que les gens comprennent, donc c’est un choix naturel et évident pour nous.

Mayi: En fait, l’Adinkra, pour nous c’est plus un symbole. Par exemple, on part d’un sujet et il y a un symbole qui représente ce sujet là. On essaye de donner des messages à travers ces symboles, c’est donc plus cela notre rapport avec cette langue. Quand on parle de l’amour, on y puise le symbole de l’amour, la femme, la tolérance. Il est important pour nous d’avoir des messages dans ce que l’on dit, pour que les gens prennent conscience de certaines choses.

Et quels sont ces messages que vous essayez de faire passer à travers les mots ?

Sissi: Ça va peut être faire cliché, mais tout simplement, la paix, l’amour
Peu importe le sujet, c’est ce qui revient et c’est tellement vrai.

Mayi : C’est souvent par rapport à ce que l’on a traversé, ce qu’on a vécu. Dans nos textes, on parle beaucoup de la femme par exemple...

Sissi: Ce qui explique que l’on parle surtout de ces sujets là vient du fait qu’on les a vécus. Chaque sujet dont on parle, chaque thème que l’on aborde provient de choses que l’on a forcément eues à rencontrer au cours de notre vie. Après, bien entendu, il arrive que les sujets soient bateaux, mais en même temps je pense que cela provient du fait que tout le monde vit à peu près les mêmes choses.

Par Sby de CatchaVibz.com
Par Sby de CatchaVibz.com


Comment vous positionnez-vous par rapport à la scène soul en France, notamment par rapport au fait que vous participez à de nombreux événements autour de celle-ci ?

Mayi: Justement, je trouve qu’il y a beaucoup de travail à faire. Globalement, on devrait être plus fières du bagage culturel que l’on a. On est encore trop dans le « délire » américain, chanter en anglais etc..., et faire de la musique qui ne nous correspond pas forcément, même si elle fait partie de nos influences. Je pense qu’on devrait plus retourner à nos racines, car on a beaucoup de culture, de richesses à exploiter. Donc au niveau de la scène Soul en France, cela représente pour moi le point faible. Mais évidemment, il y a beaucoup de potentiel et de personnes vraiment douées, que j’apprécie beaucoup. Ça fait plaisir de faire partie du mouvement, car oui, au final, on considère qu'on fait partie de celui-ci.

Sissi: Si dans le monde de la scène Soul, les artistes avaient un peu moins peur de se montrer tels qu’ils sont et n’avaient pas peur de prendre des risques, le mouvement avancerait mieux. Au final, on observe toujours cette volonté de vouloir nécessairement plaire à l’autre.
Au départ, il y a cette espèce de truc qui a commencé, nous étions tous contents d’être là, dans le mouvement « Nu Soul »... Et puis ca n’a plus trop évolué. Certes, il faut prendre ces influences en compte pour soi, que ça nous enrichisse et que ça nous permette d’évoluer dans ce que l’on veut faire, mais, faire du copier-coller avec ce que font les chanteurs de la scène américaine aboutit au final à peu de choses. Surtout que ça ne permet pas forcément de traduire fidèlement ce qu’est l’artiste en réalité.

Vous travaillez actuellement sur votre premier album, pouvez-vous nous en annoncez la couleur ?

Mayi: Afrique, Jazz, Soul, Poésie en quelques mots. On y retrouvera toutes les influences dont on parle. Pour cet album, on a vraiment envie de prendre notre temps, de bien le peaufiner, de savoir où l’on va. On a encore pas mal de choses à apprendre des gens, de la vie, certes cela se fait sur plusieurs années bien sûr, mais on est en plein dedans en tout cas. On n’a pas encore prévu de date de sortie étant donné qu’on travaille dessus.

Vous avez fait pas mal de scène, avant l’expérience du studio, est-ce que c'est une expérience différente, ou bien est-ce complémentaire ?

Sissi: C’est complètement complémentaire. L’expérience de la scène nous sert beaucoup pour enregistrer. Ce n’est pas évident de se retrouver sur scène et l’expérience de la chorale Gospel pour 100 Voix nous a beaucoup servie. Nous sommes cent choristes entourés par les musiciens, les techniciens, et on rencontre énormément de personnes. Même si on est caché, il se passe un réel truc. Pendant trois heures, il faut envoyer, et finalement, en dehors du fait de se retrouver complètement à nue devant les gens quand on monte sur scène toutes les deux, ça nous a bien servi.

Par Sby de CatchaVibz.com
Par Sby de CatchaVibz.com
Mayi: En fait, avec la scène, on revisite un peu nos morceaux et on les voit sous un autre angle que l’on n’aurait pas vu en studio. On avait débuté l’album, mais on s’est décidé au final à prendre plus de temps car justement en allant sur scène on voit des choses différentes et on a envie de faire les choses différemment. Donc ça nous apporte beaucoup, c’est vraiment essentiel.

Des envies de chanter à l’étranger ?

Sissi : On aimerait aller chanter partout, et mon rêve serait mon pays d’origine, le Zaïre. Mais mon véritable rêve reste Cuba et l’Afrique du Sud. Ce sont des pays dont j’apprécie la musique et j’apprécie d' autant plus les chants africains en général, car tout est dans le ressenti, les émotions.

Comment procédez-vous au moment de l’écriture ?

Mayi: En fait, chacune écrit son truc de son côté. Parfois on a des thèmes dont on veut parler ensemble, et on écrit un bout chacune de notre côté, d’autre fois l’une propose ses textes à l’autre. Ce qui est surprenant, c'est que des fois lorsque l’on se retrouve, on a écrit sur les mêmes choses.

Sissi: Il nous est déjà arrivé de rêver du même morceau, on écrit de notre côté, on se passe un coup de fil et on se rend compte que l’on a écrit sur les mêmes choses ! Et c’est comme ça que c’est depuis le début du projet et ça nous conforte dans l’idée de travailler ensemble ! On a beaucoup de rêves ensemble.

Mayi: Tout ça, ça me prouve que je n’aurais pu faire ça avec personnes d’autre au final ! Et c’est, je pense, la résultante du fait d’avoir tant de choses en commun toutes les deux.

Sissi: Les choses se sont faites à une vitesse impressionnante, et depuis, il ne se passe que des bonnes choses pour nous maintenant. Ça devait vraiment arriver !

Merci beaucoup et bon courage pour la suite, que ce soit pour votre album, vos scènes où votre tournée avec le Gospel pour 100 voix !

Par Cathy.N
Publiée le dimanche 9 novembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 15:44
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Wow...Ca faisait une éternité que je n' avais rien posté....
Je vais tacher d' ajouter quelques news de temps en temps !

Posted by Publié par Soulmate à 15:42
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dimanche 28 septembre 2008


Interview Xavibes

Un univers haut en couleurs


Graphiste de longue date et photographe autodidacte depuis quatre années, Xavibes partage sa passion de l'image et de l'univers urbain à travers son art. Du 16 Septembre au 16 Novembre, il expose ses panneaux autour du thème "Urban Spirit" à l'occasion d'un projet impulsé pour l'espace créateur du forum des Halles de Paris…


Tu es photographe et graphiste, depuis quand exerces-tu ces deux professions ?

Pour commencer dans l’ordre, je suis avant tout graphiste. J’ai débuté très jeune dans le domaine de l’image, avant de devenir professionnel. Par étape, après le bac, j’ai fait une école d’art durant quatre ans pour le côté technique. Je me suis ensuite spécialisé en multimédia et une fois terminé, j’ai commencé à travailler en agence de publicité. Si on prend le côté professionnel, j’ai donc réellement débuté en 2000, mais ma passion de l’image, je l’ai eue très jeune. J’ai donc commencé en tant que graphiste en agence, et ce, pendant quatre ans dans une petite structure, ce qui m’as permis d’apprendre pas mal de choses sur le côté technique et sur la réalisation de projets. Après ces quatre ans, en 2004, l’agence a déposé le bilan. J’ai alors continué à poursuivre mon activité, en freelance cette fois. C’est de là que j’ai commencé à développer le coté photographique. Il me fallait, en tant que freelance, proposer des prestations supplémentaires. Ma matière première en graphisme étant la photo, celle-ci apparaissait alors comme une suite logique. Avec l’arrivée du numérique, je m’y suis mis en autodidacte en faisant des séances persos pour apprendre, puis j’ai pu lier la photo et la créa. J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de la musique avec des reportages photos, des soirées, des concerts, c’est d’ailleurs plus dans le domaine du reportage que j’ai commencé la photographie.

Qu’est ce qui te motive justement dans ces deux disciplines ?

On va dire que c’est complémentaire. C’est comme une recette de cuisine dans laquelle on a besoin d’ingrédients. La photo c’est un ingrédient qui contribue à la réalisation de mes images. D’ailleurs j’aime autant le son que l’image, et aimerais évoluer par la suite dans l'audiovisuelle.

Te considères-tu comme un photographe urbain ?



A la base oui, car mon travail était à mes débuts lié à la scène musicale urbaine, tout ce qui était lié au Hip Hop, au RnB et au Dancehall. J’aime beaucoup ce qui est en rapport avec l’urbain, que ce soit les sports de glisses où d’autres disciplines comme la danse où le graff par lequel j’ai d’ailleurs commencé et qui fut à l’époque mon premier mode d’expression. Donc photographe urbain oui, mais avec le temps, j’essaye de mélanger ce style urbain avec d’autres styles qui pourraient être liés à d’autres domaines, le luxe par exemple, et de ne pas rester cliché.

Donc actuellement, tu travailles en freelance ?

Oui, et actuellement, je suis en train de monter un collectif avec trois autres personnes qui travaillent dans des domaines différents et complémentaire, autant dans la rédaction, la photographie que la conception graphique. Cela permettra de pouvoir évoluer sur d’autres projets.

Du 16 Septembre au 16 Novembre, tu exposes au Forum des Halles tes photographies autour du thème Urban Spirit, peux-tu nous parler du concept ?

C’est un concept que j’ai eu à développer autour l’espace créateurs des Halles qui est un espace dédié à de jeunes stylistes. Dans le cadre de cet espace sont proposées chaque trimestre des expositions réalisées par divers photographes ou graphistes. J’ai eu à concevoir des images qui mélangeaient justement autant le côté urbain, que le style des jeunes créateurs. C’était une des contraintes de l’exposition, car il fallait utiliser les vêtements des créateurs et refléter également l’univers des Halles. Il fallait donc créer une reconnaissance parmi ce lieu et une liaison entre les deux. De mon côté, dans le concept, j’ai eu à retranscrire ce que représentaient pour moi les Halles, c’est-à-dire la diversité au sens large, culturelle et ethnique. Il y a tout un mélange de générations qui se fait à travers le forum des Halles. Les Halles étant le cœur de Paris, il fallait, par les images, refléter un peu ceci, chose que j’ai eu à représenter à travers des modèles de type différents. Mon choix de modèles s’est fait par rapport à ces références, j’ai dû prendre un type maghrébin, un type Indien, un type européen, et un type asiatique pour essayer de refléter ce mélange. J’ai également rajouté des bébés pour représenter ce passage de générations, les Halles représentent selon les époques, des histoires et des moments bien différents.

Peux-tu nous expliquer ton processus créatif ?


D’une certaine manière sur l’expo, il a fallu définir un concept par rapport au thème de l’espace créateur donc pour concevoir, il a fallu penser toute la création de ce que mes huit panneaux allaient refléter. Il a également fallu penser les lumières car j’ai deux ambiances, une « jour » et une « nuit » car justement ce sont deux atmosphères différentes du forum. Il a donc fallut travailler tout ça en amont pour optimiser les poses et les lumières le jour du shooting. Par rapport aux photomontages, c’est une ambiance qui se dégage, comme dans tous projets il y a une réflexion, ce n’est pas du hasard. L’exposition justement n’est pas une retrospective de mon travail, mais c’est un concept bien précis qui est lié à l’espace créateur.

Quel matériel utilises-tu ?

Pour la photographie, je marche donc au numérique. Concernant l’expo, les shoots ont été faits en studio, ensuite ont été extraits les personnages pour les inclure dans un décor refait. Pour l’expo, il m’a fallu tout shooter, autant les modèles que les lieux car j’ai aussi shooté tout l’espace des Halles pour en refaire une espèce de monde. Je me suis inspiré d’un thème qui fait plus office du conte, lié à l’univers de Gulliver pour cette expo qui est au final assez complexe à expliquer. Gulliver c’était la surdimension avec pleins de petits personnages et c’était pour moi un moyen de montrer à travers les modèles surdimensionnés, tout l’espace créateur connu le plus souvent que par des connaisseurs. À travers ces personnages surdimensionnés, j’ai pu inverser les choses et mettre au premier plan cet espace créateurs.

Et l’argentique ?

Si j’ai commencé la photographie, c’est parce que le numérique m’a permis de sauter plusieurs étapes techniques. L’argentique étant très technique, le numérique m'a permis de sauter certaines étapes. Cela nécessite plutôt d’avoir des connaissances liées à des logiciels et de la pratique ensuite. Pour la photographie, j’utilise donc le Reflex numérique. Pour la partie post-production, j’utilise les logiciels de PAO classiques. Mes deux principaux outils sont donc l’ordinateur et l’appareil photo numérique.

Et selon tes critères, qu’est ce qu’une photographie réussie ?


Ce n’est pas forcément évident à dire pour plusieurs raisons, car tout d’abord, on a tous des affinités, des références différentes, liées a plusieurs choses, comme la culture de chacun et puis après c’est le côté esthétique. Ce que je trouve réussi ne le sera pas forcément pour d’autres. Je ne vais pas dire qu’il n’en existe pas mais c’est une question de goût, on aime ou on n’aime pas, comme la musique.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Elles sont diverses et liées à tout ce que j’aime. J’apprécie autant l’univers urbain, l’univers du luxe ou celui de la mode. C’est un ensemble de choses que j’essaye de brasser, je n’ai pas qu’une affinité dans l’image. C’est un ensemble de références qui me permettent, du moins je l’espère, d’avoir un certain style, ce qui n’est pas évident quand on commence. Cela ne fait que quatre ans que j’exerce en terme de photographe autodidacte, donc je ne m’estime encore qu’au début. Je suis dans une période ou j’affine mon style par rapport à ce que j’aime tout en essayant de me différencier des « concurrents » puisque le but est d’apporter quelques choses de différent des autres et non de faire de la copie. C’est donc toute une démarche, toute une recherche artistique. Voir ce que les autres font pour justement se différencier et ne pas faire « pareil ». Il est quand même vrai que dans toute la masse de photographes et de graphistes existants, on aura toujours des similitudes, on va forcément ressembler à X ou Y parce qu’on va travailler dans un même style, une même catégorie.

Pour parler musique, qu’est ce qui tourne dans ton iPod en ce moment ?

Encore une fois une peu de tout, je reste assez ouvert. J’ai une base qui est très RnB, Hip Hop, Reggae, Dancehall, plus Caraïbes donc, ce qui est lié tout simplement à mes origines car j’ai grandi en Guadeloupe, j’ai forcément toutes ces influences. J’écoute également des choses très Pop Rock comme de la musique électronique ou autre. C’est aussi pour moi une question d’ouverture d’esprit, c’est en voyant et en écoutant des choses extérieures qu’on arrive aussi à en faire d’autres, en brassant justement. D’une manière générale, je pense aussi que cela correspond à la société, c’est-à-dire à la mixité. Musicalement, on va dire que j’écoute de tout, même si il reste vrai que j’ai plus d’affinités avec ce qui est Nu Soul, Rnb, Hip Hop.

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Ce n’est jamais évident d’avoir du recul sur ce que l’on fait, mais quoi qu’il en soit, le plus important pour moi est de pouvoir m’exprimer. Tant que je pourrai le faire, et je le ferai, tout ira bien... Après, comment, pourquoi, dans quelles conditions ce sera l’avenir qui me le dira.

Par Cathy.N
Publiée le mardi 16 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 02:52
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Sankofa Soul Contest, c’est reparti !


Ca y est, on l’attendait tous, c’est chose faite. Après deux sessions remarquables, la troisième édition du Sankofa Soul Contest démarre sur les chapeaux de roues. Depuis juillet les inscriptions ont commencé et la nouvelle édition sera lancée le 26 Septembre avec pour l’occasion, la venue de la marraine du projet, Carmen Rodgers ! Le tremplin Soul s’agrandit avec, en nouveauté, des présélections qui auront lieu en province dans les villes de Bordeaux, Nantes, Lille, Rennes et Marseille pour encore plus de musique et de diversité. Rencontre avec des membres de l’équipe qui nous parlent plus amplement du projet.


Pour ceux qui ne connaissent pas, pouvez-vous nous rappeler le concept du Sankofa Soul Contest ?

Nadgy : C’est un tremplin qui a pour but d'ouvrir les portes de la scène soul française, car parmi les artistes qui viennent, certains sont amateurs, mais il y a également une bonne partie d'artistes qui ont leurs propres compositions ou qui ont derrière l'objectif de créer leurs propres compositions… C’est également une manière de créer un pont entre les Etats-Unis et la France. Ce que l’on constate aujourd’hui en France, c’est que parmi les artistes qui font de la Soul, ou ceux qui essayent d’en faire car ils n’ont pas encore la maturité ou les éléments pour la faire, certains ne connaissent pas l’histoire de cette musique. Il y a donc un aspect pédagogique en créant ce pont entre Dallas qui est en place de ce côté et la France pour permettre de retourner aux sources.

Pouvez-vous nous présenter les principaux membres de l’équipe ?

David : Il y a moi même, David, Maurice, Willem, Saanya, Joby, Nadgy. Je suis l’initiateur du projet, Joby Smith est en charge de l’organisation et de la présentation de l’événement…

Nadgy : Pour ma part je m’occupe de tout ce qui est communication, création des visuels maintenant, dossiers de presse, et mise en place du buzz sur internet avec Saanya, ainsi que la gestion des partenariats.

Quel est le point culminant du projet ? Le prix à remporter ?

by Sby
by Sby
David : Le premier prix, du moins, le plus intéressant, c’est un voyage à Dallas avec à la clé l’opportunité de se produire sur scène accompagné par les musiciens d’Erykah Badu, et entre autre avec Geno Young, puisque outre le fait d'être chanteur il est également pianiste. Le but du voyage est d’apporter au candidat qui aura la chance de remporter le concours, l’opportunité de découvrir sur place comment on vit la Soul.

Que faut- il posséder comme qualité pour participer au concours et accessoirement remporter la finale ? Avoir de la technique ?

Maurice : Les candidats sont notés sur cinq critères : la présence scénique, l’interprétation, la justesse, l’émotion et la présentation. Par rapport à tout cela, on sélectionne un gagnant à la fin de la session.

Le jury ainsi que le public décide des qualifications et des éliminations, avez-vous déjà été déçus des choix qui ont été faits ?

Maurice : Non pas du tout. En fait, il y a un vote du public, dont le jury ne tient pas réellement compte, donc ça peut varier. Mais le jury a des critères bien précis, et c’est à partir de ceux-ci qu’on se décide.
Sur la longueur, on se rend compte que sur ceux que l’on a aimé au début et chez lesquels ont a trouvé un fort potentiel sont finalement arrivés au bout. Parfois celui qui et très fort au début s’endort sur ses lauriers, et celui qui est timide prend confiance en lui. En l’occurrence, c’est ce qui est intéressant, c' est pourquoi il n’y a pas de déception. Après, il peut y avoir des cracks, c’est à dire quelqu'un qui est doué le premier jour, et qui comme dans une grande compétition ne supporte pas la pression. Jusqu’à présent on n’en a pas encore eu. En même temps, il y a un rapport avec les artistes, qui à la fin posent des questions, encouragent. Donc il y a un échange sans que cela influence la saison d'après.

La troisième session du Sankofa Soul Contest débute en Septembre, et les inscriptions ont débutés depuis Juillet ? Quelles seront les différences par rapport aux saisons précédentes ?

Nadgy : Nous avons maintenant décidé d’aller en province car on avait dans la deuxième saison de nombreux candidats qui en provenaient. Dès la première édition du Sankofa, il y avait déjà des candidats qui venaient de province. Nous avons même eu cette année des candidats qui venaient de l’Europe de l’Est ou du Canada. On voit aussi qu’il y a une demande des artistes, que ce soit en national ou en international pour ce genre d’événements et cela permet de les rencontrer. Par rapport à cela, nous nous sommes dit que même s’il n’y a pas vraiment d’événements Soul parisien, qui se déplacent en province, on va se permettre de tenter notre chance. Bordeaux est donc déjà confirmé, Lille, Marseille, Rennes et Nantes sont en cours. Il y aura des parrains sur place, dont Philémon qui est très influant sur Nantes et qui semblait très enthousiaste à l’idée de s’occuper de l’événement, et Saïd pour Marseille, qui est le protégé de Shurik'n... La vraie nouveauté de cette année c’est que le tremplin s’agrandit, pour faire découvrir de nombreux artistes et aider ceux qui n’ont pas les moyens de monter à Paris d’être au moins sélectionné.

Comment cela va t il se dérouler ?

Maurice : En fait, on reste exactement dans le même mode de fonctionnement qu’a Paris, c’est à dire que dans la première partie des qualifications, on reçoit des gens de toute part. En province ce sera exactement la même chose, en l’occurrence, on va intervenir sur Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille car les candidats que l’on aura choisit seront directement qualifiés pour les quarts de finals. A partir des quarts, tout le reste se passera à Paris. Il y aura donc des présélections en province pour finalement monter sur Paris.

by Sby
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Comment expliquer vous l’engouement et la longévité du projet ?

Nadgy : Je pense qu’aujourd’hui malgré ce que l’on dit, la Soul en France ne commence vraiment que maintenant à se développer et à ouvrir des portes. Mais il y a d'une part les médias qui ne veulent pas vraiment se déplacer dans ce type d’événements ou les maisons de disques qui ne font pas signer les artistes car ils sont persuadés que ce n’est pas un type de musique qui se vend. Le Sankofa ouvre pas mal de choses de ce côté là. D'un côté, il y a les professionnels qui viennent car ils savent qu’ils vont entendre de la qualité, les médias qui commencent à s’y intéresser de plus en plus aussi et d'un autre coté les artistes qui viennent et qui font énormément de rencontre avec les professionnels et d’autres artistes de partout. Je pense que c’est cela qui déjà favorise la réussite et la longévité du Sankofa. C’est également pour cela que cette année, on a décidé d’aller en national, car cela permet aussi de développer le projet.

Maurice : Par rapport à la première session, il y a eu déjà des artistes qui ont pu bénéficier de professionnels qui étaient présents et qui ont pu donner des conseils, ce qui a été un gage de qualité. C’est cela qui a été important. Dans la seconde session, on a eu une continuité par rapport à cela car on a découvert des jeunes artistes qui étaient en devenir, mais qui cherchaient de la qualité.
Je pense que le succès vient donc également de la rencontre, après, on a la chance d’avoir des gens autour de nous assez compétent. Jusqu'a présent entre ce que le public et le jury voyait, on a toujours été réellement en phase.

Nadgy : Une autre chose qui fait que le public est fidèle, est le fait qu’il existe une vraie chaleur, une super ambiance. Quand un artiste qui avait moins de niveau que d’autres, ce qui est normal et peut arriver, venait chanter, ou alors des artistes avec des voix superbes mais qui n’arrivaient pas à les lâcher à cause du stress... dans ces moments là, le public contrairement à d’autres événements où il peut être très dur, accompagnait l’artiste. C’est donc une ambiance très tolérante, très chaleureuse, avec un public qui ne cherche qu’à vivre la Soul et rien d’autre, ambiance qui joue beaucoup sur le succès du Sankofa.

A côté du Sankofa se multiplient de nombreux événements Soul, que pensez-vous de la coordination entre les événements, et plus globalement de la Soul en France ?
Maurice : Oui elle existe et depuis très longtemps même et malheureusement elle n’a pas l'opportunité d'être exposée au grand public, il y a un manque de média, de radios, de scènes.
Par rapport à d’autres musiques où il y a des tourneurs qui prennent des risques, la Soul est plutôt une musique qui vit pas mal par rapport au bouche à oreille, du fait que l’on a pas vraiment connu un artiste français qui a réellement percé dans le milieu . Après qu'il y ait d’autres acteurs des mouvements, c’est bien, nous ne nous disons pas que nous avons le monopole de ce type de musique, le Sankofa c’est juste une pierre à l’édifice.

Nadgy : J’ai pas mal observé et je crois que tout le monde à sa part de responsabilité dans le fait que la Soul stagne en France. D'une part on a un public, qui attend trop d’un artiste qui démarre, or un artiste qui démarre rencontre des difficultés. Même D’Angelo au début de son parcours n’a pas percé tout de suite. C’est quelque chose que je trouve dommage car on ne laisse pas vraiment aux artistes leurs chances. Quelques soit l’événement, si un artiste est peu connu, bien que l’entrée soit gratuite, on ne va pas chercher à le découvrir. De l’autre coté, on a les organisateurs qui fonctionnent encore trop de leur côté. C’est pareil avec les artistes, qui fonctionnent souvent par clans. Aujourd'hui avec Soul Nation, nous fonctionnons ensemble depuis un an, et il y a également So Live production et Sugar Soul Session avec Tozikalprod avec qui on va fonctionner en échange de visibilité.

by Sby
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Maurice : En même temps, il faut laisser le temps faire les choses. C’est une musique qui nous arrive des Etats Unis, et qui est encore en développement. C’est une chose qui va s’installer avec le temps. Faisant un peu parti de l’école du Rap, pour moi la Soul, qui regroupe aussi le Hip Hop contient un truc de convivial, de chaleureux. Il y a un esprit de compétition qui reste dans le partage. Je pense que cette musique manque d’infrastructures, de gros média mais ça viendra petit à petit. On va me dire, certes il y a Ado. Fm, mais pour moi ce n’est pas un gros média pour ce type de musique, Nova de son côté est encore un peu spécifique. Le problème des radios aujourd’hui est bien connu, il faut une maison de production derrière un son, pour jouer le jeu. Il n’y a pas ce côté spontané comme aux Etats-Unis où il y a des radios prévues pour ça et pour tout ce qui est concerts, sons live...
Pour revenir à la question, les artistes qui s’inscrivent au Sankofa le font la plupart du temps pour rencontrer les musiciens, et surtout pour se rencontrer eux- mêmes. Donc voila, comme on a pu voir, ca fait parti d’un challenge. Il y en a qui font partie de chorale Gospel ou d’autres encore qui sont choristes mais qui n’ont pas l’occasion d’être mis en avant et qui essayent.

Nadgy : Larry en est un bon exemple. A la base, c’est un choriste qui n’osait pas du tout se mettre en solo et qui a tenté et a fait toutes ses preuves.

Maurice : C’est cela aussi qui contribue au succès du projet,
Quand on est un peu comme Larry, en participant à ce genre de projet, on prend conscience de son potentiel, de ses capacités.

Que vous évoque l’appellation Nu Soul qu’on ne trouve presque qu’exclusivement en France ?

Maurice : Je pense qu’on est dans le pays de l’appellation. Aux Etats unis comme le disait David tout a l’heure, c’est de la Soul avant tout. Après ce sont des dérivés de pleins de choses. Pour nous c’est avant tout une passion, je n’ai pas de barrières, Nu Soul, Soul, Hip Hop, c’est la même chose, c’est une âme. Après chacun selon ses propres influences décide d’une appellation.

David : On pourrait dire que la Nu Soul c’est la rencontre du Jazz, de la Soul, du Hip Hop, et c’est vrai qu’en France on adore les appellations et mettre les artistes dans des petites cases, mais c’est un peu pour préciser ses influences. Quand D’Angelo débarque, il installe aussi une vision de la Soul dans ce qu’elle a de moderne.


Nadgy : Aujourd'hui, en France, on ne peut pas vraiment parler de Nu Soul française. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une Soul française avec des influences caribéennes, avec la Soul Créole et des influences africaines. Gasandji en est un bon exemple car elle chante une soul de ce type avec des influences africaines.
En créole on va avoir des Inès, des Swé, quoique cette dernière reste quand même très Soul française.
Je repars en arrière avec la compile que nous avons créée, Atypik Soul. Nous lui avons donné ce nom car justement, nous nous sommes rendu compte que l’on ne pouvait pas dire " Nu Soul". Il y avait de la Soul créole avec Inès, Joby très à l’ancienne et des morceaux plus Nu Soul, comme Rony effectivement, mais aussi du Jazz avec Pi-R. Donc par rapport à tout cela, pour moi, on ne peut pas encore parler de Nu Soul en France. La Soul elle même n’est pas encore bien installée musicalement en France.

David : En France, la Soul se cherche encore en tout cas.

Merci beaucoup et RDV le 26 Septembre pour l’ouverture de cette troisième Saison !

Par Cathy.N
Publiée le vendredi 12 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 02:46
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samedi 6 septembre 2008


Bien connus des scènes soul parisiennes depuis déjà deux ans maintenant, Lisa Spada et Gaël Maffre, cœur de Third Shot, viennent de terminer l’enregistrement de leur premier album "The Way You Smile When You Leave". Sur scène ou en studio, leurs compositions révèlent un travail soigné et recherché, réalisé par des passionnés, entourés d’une belle brochette de talentueux musiciens ! Focus sur un duo novateur dans lequel s’entrechoquent avec subtilité les univers électro Jazz et l’essence de la Soul…


Pour commencer, pouvez-vous nous présenter le concept de Third Shot? Est ce un groupe, un duo, un collectif ?

Lisa Spada : Ah...Très bonne question. C’est un duo de composition entre Gaël et moi. Gaël est compositeur, aux machines, produit les sons. De mon côté je suis co-compositrice, co-auteur et chanteuse de Third Shot. Ensuite autour de ça viennent se greffer des musiciens sur scène ou en featuring comme sur l’album.

Quand et Comment s'est fait la rencontre musicale ?

Gaël Maffre : ça date d’assez longtemps. Lisa et moi nous somme rencontrés par un biais qui n’a rien à voir avec la musique mais parce que l’on bossait ensemble dans un magasin. Il s’est avéré que comme nous étions tous les deux musiciens, on a commencé à collaborer sur un autre projet électro que j’ai monté il y a quelques années qui s’appelle 175 Workshop. Petit à petit notre collaboration s'est intensifiée et on s'est dit pourquoi ne pas monter un projet parallèle à ce collectif où on travaillerait vraiment tous les deux les sons...D'ou la naissance de Third Shot.

Vos univers sont plutôt différents tous les deux...Lisa, tu es plutôt ancrée dans l’univers Soul et Jazz, Gaël, tu es a la base producteur de musique électronique et contrebassiste...

Gaël Maffre : Je suis avant tout un producteur de musique électronique, bassiste depuis 13 ans et je fais de la contrebasse depuis environ 6-7 ans. On aurait pu faire le parallèle Jazz/Contrebasse mais je ne suis pas du tout un Jazzman en fait. Je fais de la contrebasse parce que j’aime l’instrument, mais je ne suis pas un spécialiste du Jazz…

Alors justement je voulais savoir ce qui vous a plu artistiquement parlant l'un chez l'autre au point de vouloir travaillez ensemble ?

Lisa Spada : C’est complètement imprévisible ce genre de rencontre entre deux univers si différents. À la base on n’est peut être pas fait pour écouter l’une ou l’autre de nos influences respectives. En même temps quand on voit les influences de Gaël, il a lui aussi écouté beaucoup de Jazz, beaucoup de Soul des années 70 comme Sly Stone, de Hip Hop, donc au final les influences se recoupent. Moi aussi de mon côté j’ai écouté Portishead, du Rock, du Jazz...

Gaël Maffre : Oui la rencontre s’est fait naturellement, un peu par hasard. De mon côté, on cherchait des featuring pour mon collectif. Lisa a posé sur quelques morceaux, puis je lui ai fait écouter quelques productions que j’avais et elle en a emmené un nombre assez conséquent.

Gaël et Lisa by Sby Catchavibz
Gaël et Lisa by Sby Catchavibz
Comment se passe la composition ? Mettez vous tous les deux la main à la pâte ?

Lisa Spada : Au niveau de la composition, on travaille ensemble. Jusqu' a présent, Gaël me faisait écouter les prods et je créais les mélodies et écrivait les textes. On a également écrit des textes à deux et Gaël amenait les mélodies. C'est donc vraiment un travail de co-compositeur, co-auteur. Gaël est beaucoup plus axé sur les arrangements musicaux et moi sur les arrangements de voix.

Gaël Maffre : Au final, c’est une interaction. Lisa m’a proposé des productions ou des maquettes qu’elle a pu faire, et sur lesquels j’ai pu développer la prod derrière. Il y a un dialogue qui se fait assez naturellement.

Votre premier album, "The Way You Smile When You Leave" est sorti depuis Juin. Les morceaux sont entièrement écrits en anglais, vous êtes pourtant tous les deux francophones. Pourquoi le choix de cette langue plutôt que le français ? Question de sensibilité, de fluidité ou de crédibilité ?

Lisa Spada : C’est une question qui revient souvent, et c’est normal. Il n’y a aucun snobisme de notre part par rapport au fait que ce soit en anglais. C’est vraiment une question de sensibilité. Quand j écris, cela se fait naturellement en Anglais. Ce n’est d'ailleurs pas paradoxale puisque presque toute la musique que j’ai écouté était en anglais. J’ai énormément d’admiration pour de nombreux artistes francophones, mais pour l' instant, les textes me viennent en anglais. Je trouve que ça sonne mieux, en tout cas dans ma voix, mon instrument, quand je m’exprime sur ce type de musique. J’ai également une grande passion pour la culture anglo-saxonne.

Gaël Maffre : Moi j’ai toujours adoré la langue à la base. J’ai également fait des études d’anglais, j’ai donc quelques affinités avec celle-ci. De plus, le fait de choisir l’anglais pour un album en 2008 ne me semble pas incohérent. Et puis, c'est aussi une manière de toucher un public plus large. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui comprennent l’anglais, ce n’est pas forcément se fermer au public français que de faire cela. Ce n’est pas non plus tourner le dos à notre culture française. C’est juste un choix, qui est plus esthétique qu'autre chose.

Un album avec des titres français, un jour peut être ?

Lisa Spada : Oui pourquoi pas !

Gaël Maffre : Ce n’est pas un projet dans l'immédiat mais ce n’est pas du tout exclu. On pourrait écrire nos textes en français, ou même en Italien, un clin d' œil aux origines Italienne de Lisa. Mais nous ne sommes pas du tout fermer en tout cas...

Avec qui avez vous travailler pour la réalisation de l’album ?

On a enregistré essentiellement avec les musiciens qui nous ont accompagnés sur scène depuis deux ans maintenant. On a travaillé avec Christophe Mondot qui est le pianiste et qui a posé un rhodes sur un morceau, avec Laurent Avenard, guitariste, avec Vincent Echard trompettiste. On a également travaillé aux chœurs avec Ulrich qui est un peu partout en ce moment (Rachel Claudio...), Nelly Stanislas et Camille Richard.

Avec un peu de recul, comment percevez-vous la sortie de ce premier album ?

Lisa Spada : L’album n’est pas vraiment sorti. Il est disponible. On se donne quelques mois pour trouver un label, pour avoir une structure autour de nous. Mais sinon, dans le cas contraire, on fera quand même quelque chose de cet album .On travaillera de manière indépendante avec des labels numériques et ainsi de suite. On cherche d' abord à avoir une démarche "officielle"...
Pour revenir au recul, ce n’est pas facile pour un artiste de juger son travail, c’est un exercice difficile. Pour donner un exemple, on nous demande en ce moment un texte de présentation de l'album pour la promo mais c’est difficile pour un artiste de le faire lui même...

Gaël Maffre : Même rétrospectivement, je ne sais pas si c’est à l’artiste de juger son travail, en tout cas s’est difficile…

Lisa by Stella-K
Lisa by Stella-K
Lisa Spada : Autant sur scène on a une présentation plus "traditionnelle" du projet avec des partis pris plus acoustique, avec beaucoup de voix, autant l’album à un parti pris beaucoup plus original car plus électro. Je dirai que sur scène on est beaucoup plus dans mon univers, tandis que dans l’album on est plus dans celui de Gaël. Et donc à chaque fois il y a vraiment ces deux mondes qui se croisent...

Gaël Maffre : Au final, il y a toujours ces deux sphères qui finissent par se recouper en permanence, à différentes étapes du processus et donc c'est assez intéressant de pouvoir proposer un point de vue de notre univers sur scène, et de montrer un autre point de vue dans l’album.

Lisa Spada : Sans comparaison qualitative aucune, si on prend par exemple les albums de Jill Scott, on voit que sur scène c’est totalement différent que sur ses albums dans lesquels on trouve beaucoup d'arrangements électro. Personnellement, cela m'a beaucoup aidé en studio d’avoir des arrangements très épurés, car il m'est difficile de chanter en studio comme je chante sur scène. Du coup, cet écrin, très onirique, très flottant et ambiancé m’ont permis de poser ma voix encore différemment que sur scène. L’énergie n’est pas la même sur scène car je suis par exemple encadré par la batterie etc..., et çà me fait chanter encore différemment. Je sais que pour beaucoup de gens qui ont l’album, ils ont besoin de l’écouter plusieurs fois car à chaque écoute, ils y découvrent de nouvelles couches.

Y a-t-il quand même une promotion de l’album ?

Lisa Spada : Vu que l’album n’est pas sorti mais disponible, la promotion se fait essentiellement sur internet. On communique aussi sur le fait qu’on recherche un label ou un tourneur. Donc au final notre promotion se fait surtout par les scènes. Le 27 Septembre nous serons à la Soul Nation à l'Opus, le même après-midi nous avons une interview prévue chez Radio Aligre pour l'émission Jazzbox et le 1 er Octobre nous jouerons à la Dame de Canton avec Akoma Aya en première partie. Donc la promotion se fait essentiellement par le biais de la scène. Si on trouve un label, on espère que l’on fera une belle promo, complète, avec tous les outils.

On vous décrit comme un groupe d’Electro Jazz et Soul pas vraiment comme les autres, qu'est ce qui fait votre spécificité selon vous ?

Lisa Spada : La rencontre entre nos deux univers est le cœur même de notre projet. C’est la rencontre entre une personne qui vient de la Soul et l’autre non. On a effectué un dosage qui fait que les deux sont bien mis en avant. Personnellement je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je chante les compositions de Third Shot. J’ai découvert plein de couleurs dans ma voix, pleins de choses. Ce qui est génial, c'est qu’on évolue aussi tous les deux dans des projets totalement différents où chacun peu s’éclater complètement dans la Soul ou le gospel, l’autre dans l’électro...

Y a t-il des collaborations avec des artistes français prévues ou qui vous intéressent ?

Lisa Spada : On en a pas de prévues, mais qui nous intéressent, il y en a pleins évidemment. Dans les artistes qu’on aime beaucoup et qui nous entourent depuis deux ans, avec lesquels on se renvoie pleins de choses positives les uns les autres, mais qui ne sont pas forcément proches de notre univers, il y a Rony, Oncle Ben, Sandra Nkaké, Akoma Aya qui est un de nos coup de cœur, Nesrine Ghalmi une jeune chanteuse qui a un duo de composition de Jazz et dont on va bientôt entendre parler, Rachel Claudio…

Gaël Maffre : Dans les artistes qui m’intéressent beaucoup, je pense pour ma part à Bibi Tanga & le Professeur Inlassable. Mais bon la liste serait longue...

Vous avez participé à de nombreux événements musicaux qui touchent la scène soul française, notamment parisienne, surtout toi Lisa, comme Soulissime, la Soul nation...Vous sentez vous acteurs de cette scène Soul française qui tend à se développer ? Vous sentez vous porteur d’un message autour de celle ci ?

Lisa Spada : Porteur d’un message, je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que nous avons envie que les choses bougent. Que ce soit dans ce mouvement là, dans cette communauté là ou autre…Faire bouger la musique en France, les carcans qu’imposent les médias ou les maisons de disques au public. Maintenant comme on le disait, on a beaucoup de complicité avec des artistes de la soul française et on a effectivement participé à beaucoup d’événements. J’ai moi même un projet avec pas mal de chanteur. Donc oui je pense que l’on fait parti du mouvement, et on a envie de croire que les choses bougent.

Gaël by Stella-K
Gaël by Stella-K
Gaël Maffre : On côtoie beaucoup sur scène les artistes cités précédemment qui sont invités ou qui nous invitent notamment en participant aux événements que tu citais, Soulissime, Soul Nation, Soulville… De facto, oui on est acteur de cette scène. Après, est ce qu'on est porteur d’un message, ce serait présomptueux de le dire. Mais je pense que le simple fait d’être acteur et de faire avancer cette scène est un message implicite... Ce qui est intéressant avec ce mouvement, c’est qu’il a un réel potentiel de séduction, qui est assez fort, ce que les médias ne relaient pas souvent. Cela va déjà faire deux ans que l’on évolue sur cette scène et on constate que c’était un milieu un peu fermé qui commence à s’ouvrir. Les gens qui viennent assister aux concerts et qui ne connaissent pas le milieu sortent souvent très contents. Cela veut dire que ce n’est pas seulement un milieu de spécialistes et de personnes qui se côtoient entre elles uniquement...Ca peut intéresser les gens au sens large.

Lisa Spada : Ca peut également intéresser les médias comme on a pu le voir par avec l’article de Stéphanie Binet dans Libération "Le nouveau Souffle de la soul", avec en en tête une grande photo de Sandra Nkaké et la citation de tous les artistes dont on a parlé. Nous avons également eu la chance d’être cité, on faisait en prime la Soulissime, quelques jours après... Enfin c’était génial. Il y a également des gens du Parisien qui s’intéressent a des artistes comme Rachel Claudio, de même que Télérama, Radio Nova ...Il y a quand même au final pas mal de journalistes qui sont au courant et qui sont relayés par certain programmateur comme Manuelle de l'Opus qui est une actrice du mouvement vraiment à noter et qui fait beaucoup de choses. Donc il faut aller de plus en plus loin, on est tous sur la même longueur d’onde, on a tous envie des mêmes choses, faire avancer le mouvement...

Est ce que vous aimeriez vous exporter ailleurs en Europe ?

Gaël Maffre : Sans problème, nous ne sommes absolument pas fermés ! Comme je le disais, le choix de l’anglais participe à cela, on n’a pas de barrière de la langue.

Lisa Spada : On a eu la possibilité de jouer l’année dernière en Italie lors d’un festival de Jazz. La réaction du public était très enthousiasmante. Donc effectivement on en a envie, et on va essayer de s’exporter.

Gaël Maffre : On essaye d' ailleurs de démarcher des maisons de disque en Angleterre, en Norvège, pays dans lesquelles il y a pas mal de labels soul/Jazz avant-gardistes.

Avant d’entrer en studio vous avez eu beaucoup d’expériences live .Est ce que l’expérience de la scène vous a servi pour enregistrer l’album ?

Lisa Spada : Oui, car justement avant j’avais un gros problème avec les studios d’enregistrement. J’ai eu plein d’expériences en studio très stressantes pendant lesquelles j’étais très angoissée. Le fait d’entrer en studio avec mes propres compositions que j’avais en plus chanté pendant un an et demi sur scène m’a facilité les choses. Du coup, nous étions étonnés de la fluidité avec laquelle j'ai enregistré car deux prises seules suffisaient. On me disait: "C’est normal Lisa, cela fait un an et demi que tu chantes tes propres chansons, tu dis ce que tu as à dire ! Pas besoin de plus". Du coup, cela m’a réconcilié avec les studios d’enregistrement ainsi que tout un processus de création qui m’était fermé avant car je n’aimai pas bosser en studio. Là, je pense qu’une nouvelle ère s’ouvre pour moi. (Rire). Cela nous a permis de vraiment jouer et aborder nos morceaux pour l’album de manière sereine.

Gaël Maffre : Moi, non pas vraiment car à la base j’ai vraiment une démarche de production. En fait, je ne travaille pas du tout la scène comme je travaille le studio. Même pour les prises de contrebasse, c'était loin de ce que je faisais sur scène sur laquelle je joue du début à la fin un morceau. Là, je fonctionnais par petits bouts, que je rééditais, retravaillais, que je recollais...J’ai vraiment travaillé ça comme des samples, comme ça se passe souvent en électro...

Je crois savoir que vous avez des projets indépendamment l’un de l’autre, pouvez-vous nous en parler ?

Lisa Spada : Pour ma part, je suis dans un autre projet de composition qui s’appelle Nedjma, dont est à l'origine le pianiste Christophe Mondot. C’est un projet Hip Hop/Jazz. Je fais également partie de la chorale Gospel Pour 100 voix dont une tournée est prévue toute l’année. Çà va vraiment être marrant de partir sur les routes avec toute cette chorale dont font partis beaucoup de chanteurs du mouvement Soul.
J’ai également envie de monter comme je le disais précédemment un beau concert réunissant sur scène tous ces beaux artistes que j’ai rencontré ces dernières années pour mettre en avant ces magnifiques voix. Pour le moment c’est encore à l’état de projet et j’en reparlerai quand ce sera un peu plus avancé...Il y a aura sûrement une vingtaine de chanteurs sur scène accompagnés d’une dizaine de musiciens. Ca fera donc une trentaine de personne sur scène pendant tout le concert puisqu'il s’agira de monter une chorale sans que ce soit une chorale Gospel... Vous en saurez plus, un plus tard.

Gaël Maffre : De mon côté je relance mon collectif électro, le 175 Workshop avec pas mal de productions qui vont arriver dès septembre. Je suis d' autre part dans un projet qui s’appelle Op.9 qui est encore plus électro (Rire). C’est un projet de scène et de production sur lequel on travaille avec des danseurs contemporains, des chorégraphes. Il y a déjà pas mal de scènes qui commencent à se préparer. C'est en fait un projet multi disciplinaire avec de la vidéo sur scène, de la danse, basé sur de la musique électro sur lequel nous sommes deux à travailler avec Mikhael Gautier et sûrement des collaborations avec des musiciens qui font du Free-jazz et autre…

En tout cas, on vous souhaite vraiment beaucoup de succès ! Que peut on vous souhaitez pour la suite ?

Lisa Spada : Déjà merci à l’équipe de Onlygroove. Ce que l’on peut nous souhaiter ? Ce serait de faire plein de scènes encore et encore car j’adore ça !

Gaël Maffre : Merci Onlygroove ! Ce que tu nous as souhaité c’est déjà super et bravo pour le nouveau site qui est terrible !

Par Cathy.N
Publiée le samedi 6 septembre 2008

Posted by Publié par Soulmate à 01:47
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