lundi 20 juillet 2009




En pleine préparation de son premier album, et quelques semaines après avoir réalisé la première partie d’Anthony Hamilton, Imany, grande fleur à la voix grave, nous livre son parcours, ses voyages entre Paris et New York, ses projets et aspirations musicales…


Pour commencer, peux-tu nous parler de ton parcours dans la musique ?

Mes premiers pas se sont fait dans la chorale de l’école militaire de jeune fille dont je faisais partie, vers l’âge de 10/11 ans. On chantait aux communions, aux confirmations et aux fêtes de fins d’années ; puis j’ai un peu mis tout ça en Stand By car je ne savais pas encore trop ce que je voulais faire. J’ai ensuite atterri à New York où je me suis sérieusement remise à la musique. J’ai pris des cours de chants à droite à gauche, j’ai monté un duo et commencé à enregistrer des titres. Puis je suis revenue à Paris où j’ai commencé à tourner.

Entre temps, tu as fait du mannequin, du stylisme entre autre… Pourquoi être retournée à la musique, est-ce ton premier amour ? Ou y es-tu revenue par hasard?

J’ai toujours voulu faire de la musique. Quand j’étais plus jeune, je ne pensais juste pas que c’était possible, que c’était réservé aux autres. Concernant le mannequinat, je suis tombée dedans plutôt par hasard, je ne voulais pas vraiment être mannequin à la base, car je faisais à ce moment là de l’athlétisme. Le fait d’être manequin m’a permis de voyager, rencontrer des gens, et je me suis aperçue que faire de la musique, ca pouvait être possible aussi finalement.

A New York, tu as eu l’occasion de faire des scènes où tournaient de grandes figures musicales. Quel effet cela t-a t-il fait de te retrouver là bas ?

Par Jérôme Lagarrigue
Par Jérôme Lagarrigue
J’ai fait des chœurs pour un artiste jamaïcain qui s’appelait Hook à l’époque, et j’ai tourné pour mes propres titres avec le groupe que j’avais monté et j’ai pu faire le Bitter end ou le Crash Mountain par exemple... Je ne me rappelle pas très bien de ce que j’ai ressentis à ces moments là. J’avais tellement le trac que j’ai fait un Black out. Mais j’ai été bien reçue la plupart du temps, même si le public New Yorkais est un public assez pointu pour avoir vu passer tout le monde. Je me suis bien amusée en règle générale …

Justement, perçois-tu une différence de sensibilité envers ta musique par le public français, en comparaison au public américain ?

Le public New Yorkais est plus difficile à convaincre ; comme je le disais justement tout à l’heure, ils ont vu tout le monde, de Madonna à Prince. Mais quand ils aiment, ils aiment ! Concernant le public français, je pense qu’il est un peu plus facile à séduire, qu’il est plus ouvert. Même quand je vais voir d’autres artistes, j’observe que ce n’est pas du tout la même chose. Je pense que le public français est d’une manière générale, plus généreux…

C’était important pour toi de revenir chanter en France ?

Je suis revenue en majeure partie pour la musique, mais je me lassais un peu de New York après sept années passées là- bas. J’avais envie d’être avec ma famille, de voir autre choses ; je voyais la France complètement différemment, j’étais plus mûre… J’avais donc envie de tenter la France, car le peu de fois ou je suis venue en France cela se passait bien, et puis entourée de ma famille, ça allait encore mieux se passer.

As-tu trouvé que le paysage musical français que tu as quitté, à évolué, que les gens sont plus ouverts à des styles musicaux difficilement perceptible avant, comme la Soul par exemple ou le trouves-tu figé ?

Oui, je pense qu’il a vraiment changé. Je me rappelle qu’avant de partir pour les Etats-Unis, je commençais déjà à parler musique. Je voulais par exemple chanter en Anglais et on me décourageait de suite, comme quoi, une artiste française qui chantait en anglais, cela n’était juste pas possible. Maintenant je vois que beaucoup de nouveaux artistes qui se sont lancés, chantent en anglais, donc je trouve ca plutôt bien…

Peux-tu nous parler de « One» ?


One est une démo que j’ai sorti pour avoir un support à ma musique afin de me faire connaître. Je l’ai faite à New York avec un producteur Américain. Ce sont donc mes premiers titres que l’on a essayé de réaliser le plus professionnellement possible…

Tu travailles actuellement sur ton premier album. Peux-tu nous en parler un peu ? ses couleurs musicales ?

C’est difficile à dire, car on est vraiment en plein travail dessus.

Sur scène, comme sur tes morceaux en écoutes, tu poses beaucoup en guitare-voix. Est-ce un esprit que tu vas conserver dans cet album ?

La guitare est un instrument que j’aime beaucoup, mais sur scène, la guitare-voix, c’est surtout pour des raisons pratiques. C’est beaucoup plus facile de faire le plus de scènes possibles accompagnée de guitares. La formation idéale pour moi serait cependant avec des choristes, des violoncelles, des percussionnistes, et toujours la guitare, bref, une formation beaucoup plus grosse.

De quoi t’inspires-tu pour écrire ? Est-ce de ta vie personnelle, de ton vécu, du fictif ?

De ma vie personnelle bien évidement, mais il y a aussi beaucoup de la vie des autres, ma réflexion sur les choses, le monde, la vie… Des fois c’est juste un délire, une phrase qui me vient et une chanson qui en découle. Mais il est vrai que c’est très souvent inspiré de ma vie, et de celles de mes proches.

Imany… une signification particulière ?

Imany signifie la foi en Swahili et en Arabe. J’ai d’ailleurs choisit ce nom là par hasard, mais au final, ça me convient bien !

Entre les Comores d’où tu es originaire, la France, les Etats Unis, et les nombreux voyages que tu as effectués, tu as rencontré beaucoup de cultures… De laquelle te sens-tu la plus proche ?

Je ne sais pas. J’aime beaucoup les Américains… La France c’est chez moi, et les Comores, ce sont mes origines, j’ai un peu des trois en moi, donc il m’est difficile de faire un choix…

Quels sont tes projets en cours, outre la préparation de ton album ?

Faire le plus de scènes possibles à Paris, en province, et au mieux en Europe !

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Que le maximum de gens se rendent à mes concerts ! J’ai d’ ailleurs plusieurs dates prévus sur Paris : le 8 mai à la Bellevilloise, le 12 mai au Beau Lounge, le 19 mai au China, le 31 au Réservoir…et ainsi que beaucoup d’autres dates qui sont sur ma page Myspace.
A part ça, de bien m’amuser et d’écrire des belles choses …

Par Cathy.N
Publiée le jeudi 7 mai 2009

Posted by Publié par Soulmate à 15:49
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